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Ambulanciers en colère : "Qu'est-ce que nous transportons, des humains ou des palettes ?"

Un ambulancier toulousain de 56 ans est parti mardi 24 novembre du CHU de Toulouse, direction Paris en vélo. 1.000 km à la force pour rejoindre le ministère de la Santé mardi 30 novembre, jour de la grande manifestation nationale des ambulanciers mobilisés depuis des semaines. Ils demandent à être reconnus comme personnels de santé et se considèrent comme les grands oubliés du Ségur de la Santé.

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Les ambulanciers, qui demandent à être reconnus comme personnels de santé, manifesteront le 30 novembre 2021. © AFP

Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio

 

Ambulanciers : "Qu'est-ce que nous transportons, des humains ou des palettes ?"

Dernière prise de parole devant ses collègues avant de s’élancer pour Paris : "depuis trop longtemps, les ambulanciers des CHU de France travaillent dans l'ombre, dénonce-t-il. Qu'est-ce que nous transportons, des humains ou des palettes ?", fustige-t-il.

Sur son vélo, Thierry Cubury, âgé de 56 ans, rejoint Paris. Avec une arrivée programmée mardi 30 novembre, jour de mobilisation nationale de la profession, celle des ambulanciers en colère. "Je vais aller négocier avec Monsieur Véran, assure-t-il. Il ne connaît pas trop le travail des ambulanciers. Va-t-il nous laisser sur la touche comme depuis des années par nos gouvernements précédents ?, s'interroge-t-il. Irrespect de notre corporation et irrespect des patients que l'on transporte".

Mardi 24 novembre au soir, l'ambulancier toulousain a fait étape à Agen. Il mettra 7 jours pour relier Paris, en espérant attirer l’attention d'Olivier Veran : "Monsieur Véran si vous m'entendez, répondez-moi et moi, je viendrai vous chercher à Paris !"

"Pour le Covid, on est des soignants, et après le Covid, on n'est plus des soignants"

Comme d’autres professionnels du secteur de la santé mobilisés pendant le Covid soumis à l'obligation vaccinale, les ambulanciers hospitaliers estiment légitime d’être requalifiés en personnels soignants et non plus en agents techniques roulants. "Nous transportons des malades, rappelle Teddy Gravados, ambulancier au CHU. On fait les premiers soins et les gestes d'urgence qu'on nous apprend, on ne fait pas que conduire l'ambulance !"

"Avant le Covid, ils nous avaient fait des promesses, après le Covid, ils ont abandonné leurs promesses, déplore Éric Lacaze, ambulancier du CHU. Pour le Covid, on est des soignants, et après le Covid, on n'est plus des soignants, la politique hospitalière c'est ça. On aimerait avoir une augmentation par rapport à notre statut, ajoute-t-il. On ne transporte pas des patates, on transporte des patients, on a une responsabilité auprès des patients !"

 

 

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