Reportage dans une animalerie de Chloé Le Blay pour Sud Radio
Animalerie : "On va devoir fermer, c'est une mise à mort !"
Kaissé porte dans ses bras le nouveau compagnon de la famille : un bouledogue français. "On voulait en prendre un pour l'anniversaire de ma mère, explique-t-il. On a regardé, c'est écrit 'éleveur français'".
Ces références rassurent aussi Vincent, qui préfère venir dans une animalerie pour être guidé au mieux dans son choix. "Quand je viens en animalerie, c'est que je suis prêt sans l'être, confie-t-il. Est-ce que c'est le bon choix que je fais ?, s'interroge-t-il. La famille serait prête à accueillir un chien, mais des races de chiens, il y en a des millions !"
Aujourd’hui, interdire la vente de chiots et de chatons en animalerie met Éléonore, la gérante de l'animalerie, dos au mur : "on va devoir fermer, c'est une mise à mort qui a été faite !, affirme Éléonore. C'est très hypocrite, on aurait pu faire tellement autrement..."
"Il y a un manque de considération, parce que jamais personne n'est venu nous rencontrer !"
Pour Éléonore, cette interdiction n’est pas une solution, même si elle pointe du doigt certaines mauvaises pratiques. "Il y a eu de très mauvaises animaleries, dans lesquelles on ne pouvait pas faire confiance, reconnaît-elle. Je comprends ce sentiment-là, mais venez nous voir, venez nous rencontrer et comprenez que c'est différent !"
"On est une boutique vraiment éthique, on aime nos animaux. On est là pour leur trouver des familles, on en prend soin. Il faudrait plus de contrôles dans les animaleries pour rassurer. Il y a un manque de considération, parce que jamais personne n'est venu nous rencontrer !, déplore-t-elle. Que leur point de vue soit différent du nôtre, c'est normal, c'est là où est le débat, mais au moins venir échanger avec nous et écouter".
Chaque année, près de 20.000 chiens et chats sont achetés dans des animaleries.
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