La période des fêtes est une période cruciale en termes d’animations, tant dans les écoles qu’en entreprises. Mais dans le Gers, les professionnels de l'animation et des spectacles sont frappés par les annulations, témoigne Jamy Benoit.
"Confrontés à des annulations du jour au lendemain"
"Le mois de décembre représente 30 à 40% de notre chiffre d’affaires, confirme Jamy Benoit, organisateur de spectacles pour enfants, à Lasséran, dans le Gers. Cette année, nous sommes confrontés à une baisse avec ce fameux virus, et la peur qui touche les organisateurs."
"Du coup, nous devons faire face à des annulations du jour au lendemain, s’attriste ce membre d’un duo de magicien et musicien. Pour nous, ce sont des décisions qui ne sont pas logiques. Nous faisons de petits spectacles. Nous avons remis des jauges à 30 ou 40 enfants."
"C’est la détresse pour les petits chansonniers et magiciens"
"Là, nous jouons sur Bayonne, explique Jamy Benoit. Nous avions deux gros spectacles. Les organisateurs n’ont rien lâché. Nous allons les faire sans notre sonorisation, prendre notre guitare et aller de classe en classe, à distance. Mais, parallèlement, je suis allé voir un spectacle de 5.000 personnes au Zénith de Toulouse. Je n’ai rien contre Cabrel ou Aubert, mais je ne comprends plus. C’est la détresse pour les petits chansonniers et magiciens."
"Ce n’est pas pour nous, les intermittents, rappelle cet organisateur de spectacles pour enfants. C’est pour les enfants. Ils ont besoin de joie et de bonheur. Ce que je déplore, c’est que les gens, surtout les élus, baissent les bras. Nous avons cinq gros spectacles annulés, dont le comité d'entreprise de Carrefour car les directions prennent peur. C’est uniquement une histoire de peur, alors que l’on a des protocoles."
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