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Antisémitisme, wokisme : Sciences Po à la dérive ?

L'emblématique institut d'études politiques parisien, Sciences Po, est dans la tourmente, entre antisémitisme et wokisme.

Sciences Po
Sciences Po, une nouvelle fois dans la tourmente. (Crédit : Wikipedia / Peco).

Mais que se passe-t-il au sein du célèbre Institut d’Études Politiques de Paris, Sciences Po ? Une manifestation pro-palestienne s’est déroulée dans un amphithéâtre, une étudiante de confession juive s’en voyant interdire l’entrée. À cela s’ajoute une véritable dérive wokiste.

Sciences Po : des formes d'exclusion

"Cela a cours depuis quelques mois voire années, estime Paul Melun, écrivain, auteur de “Libérez la gauche” (Editions du Cerf), a étudié à Sciences-Po Bordeaux et intervient encore à Sciences-Po ponctuellement. Un amphithéâtre emblématique a été occupé par un certain nombre d’étudiants. S’ils étaient seulement pro-palestiniens, je serais peut-être avec eux. Mais ils sont pro-Hamas, et ont procédé à des formes d’exclusion pour des motifs antisémites."

"La direction de Sciences Po a fait un communiqué assez laconique pour condamner, puis un second pointant l’antisémitisme. Le Premier ministre s’est rendu sur place pour dire à quel point c’est intolérable, et même Emmanuel Macron en a parlé. On voit à quel point cela a inondé l’espace public. Beaucoup de gens ont été choqués que dans une école aussi prestigieuse, on puisse exclure des étudiants des amphithéâtres parce qu’ils sont juifs."

 

Une forme de maccarthysme

Peut-on parler d’une école très marquée politiquement ? "Sciences Po, à Paris comme en région, a toujours été une école de gauche, rappelle Paul Melun, écrivain, auteur de “Libérez la gauche”. À la fin du 19e siècle, c’est l’école libre des sciences politiques, un lieu de formation au pouvoir, mais aussi de débat. Le problème c’est de ne pas avoir la garantie du pluralisme. Le problème n’est pas d’avoir des étudiants de gauche. Mais il faudrait avoir des étudiants, des professeurs de droite, qui puissent s’exprimer."

"Or aujourd’hui, des sensibilités ont table ouverte. Mais pour faire une conférence à Sciences Po, si vous n’êtes pas de la gauche woke, vous n’êtes pas prêt d’être reçu. La direction a peur des troubles à l’ordre public. Des étudiants ont fait profession d’empêcher le débat public. Une forme de maccarthysme s’est installée qui fait que la parole est de moins en moins libre. Les études de genre à Sciences Po ont pris une place énorme. Cela fait bien longtemps que l’on aurait dû prendre le problème à bras le corps."

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