Un chat coincé dans un arbre, un sac de courses trop lourd à porter, un hérisson mort blessé sur un trottoir, une boule de pétanque coincée dans un arbre.... Des appels futiles qui dérangent quotidiennement les opérateurs téléphoniques des pompiers, au 18. Face à ces sollicitations, ils n'ont pas le droit de raccrocher au nez de ceux qui les sollicitent: c'est ce que déplore Charles Cosse, porte-parole de l'UNSA-SDIS, un des sept syndicats qui appelle à la grève dès aujourd'hui: "On veut vraiment sensibiliser la population à notre cœur de métier, à l'essentiel de nos missions. Les conséquences, c'est l'engorgement des lignes de secours. Quand un opérateur est occupé à traiter une demande qui n'appartient pas aux missions de sapeur-pompiers, il n'est pas disponible pour répondre à de potentiels appels urgents." Outre un changement des comportements des français, le syndicaliste réclame une augmentation du nombre de pompiers pour répondre au 18.
Des pompiers en grève en pleine canicule, est-ce faire courir un risque à la population? Non, répond Charles Cosse.
"L'objectif n'est pas de fermer les centre de secours, mais de sensibiliser la population au mal-être croissant des sapeurs-pompiers. On souhaite aussi que le gouvernement cesse ce déni de dialogue social et puisse répondre favorablement à nos demandes. Le caractère risqué de notre métier n'est toujours pas reconnu. On souhaite que soit revalorisé le montant de notre prime de feu, pouvoir conserver notre régime de retraite spécifique (ce qui n'est pas acquis aujourd'hui); Et bien-sûr on souhaite davantage de moyens humains avec le recrutement d'emplois statutaires pour répondre à l'augmentation constante du nombre de nos interventions"