Charlie Hebdo. Plus qu’un média, c’est désormais un symbole. Le 7 janvier 2015, tout bascule dans la rédaction de l’hebdomadaire satirique. Chérif Kouachi et son frère Saïd font irruption dans les locaux du journal situés dans le XIe arrondissement de Paris et, de sang-froid, abattent 12 personnes. Jean Cabut, Stéphane Charbonnier, Philippe Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Bernard Verlhac, Georges Wolinski, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Elsa Cayat, Ahmed Merabet, Michel Renaud : des noms gravés à jamais dans le marbre de l'Histoire. Les frères Kouachi étaient déterminés à punir ce qu’ils considéraient comme des blasphèmes contre l’Islam, en réaction aux caricatures du prophète Mahomet publiées par le journal. Un choc historique et immédiat se répand dans la société française. Les médias, les citoyens et les institutions réagissent avec stupeur. La journée du 7 janvier marque une rupture dans l’histoire de la liberté d’expression en France, suscitant une vague de solidarité mondiale, avec comme fer de lance trois mots : « Je suis Charlie ».
Deux jours après l’attaque contre Charlie Hebdo, Amedy Coulibaly, complice des frères Kouachi, frappe à nouveau dans un supermarché, l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris. Dès son arrivée, il tue quatre personnes avant de prendre en otage les vingt-six autres clients et employés présents dans le magasin. Les échanges entre le terroriste et les forces de l’ordre sont tendus. Coulibaly exige la libération des frères Kouachi, retranchés au même moment à Dammartin-en-Goële dans une imprimerie, où ils font face à un assaut imminent des forces spéciales. Les forces de l'ordre donnent l'assaut et abattent les frères Kouachi, tandis que Coulibaly est abattu par le RAID après une intervention pour libérer les otages. Les hommages aux victimes affluent de partout dans le monde. Ces événements tragiques ont marqué le début d'une décennie sombre, jalonnée d'actes de terreur qui ont profondément bouleversé la France et redéfini ses priorités sécuritaires et sociétales.
L'attentat du Thalys : une tragédie évitée de peu
15h17, le 21 août 2015. Ayoub El Khazzani, un Marocain de 25 ans fiché pour radicalisation, monte à bord du train Thalys n°9364, reliant Amsterdam à Paris. Dans ses bagages : un fusil d’assaut AK-47, une arme de poing et un cutter. Il débute son attaque en sortant des toilettes du train, arme à la main. Il est immédiatement repéré par un passager français qui tente de se mettre en travers de sa route, mais échoue. Par chance, trois Américains en vacances, Spencer Stone (militaire de l’US Air Force), Alek Skarlatos (militaire de la Garde nationale de l’Oregon) et Anthony Sadler (un civil ami des deux militaires), se coordonnent pour intervenir et parviennent à désarmer l'assaillant. Le pire est évité grâce au courage de ces trois hommes. Aucun passager n'est tué. Le monde entier acclame leur acte de bravoure, et les trois hommes reçoivent la Légion d’honneur des mains du président François Hollande. Cette attaque n'était qu'une étape, prélude à la tuerie du Bataclan. Le 13 novembre de la même année, tout bascule.
13 novembre 2015 : l'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la France
Paris, 21h16. Un premier coup de feu résonne au Stade de France. Trois kamikazes, portant des ceintures explosives, déclenchent une vague de chaos en pleine rencontre amicale de football entre la France et l’Allemagne. L’un d’eux, Bilal Hadfi, tente d’entrer dans l’enceinte du stade, mais sa charge explosive éclate à l’entrée, tuant un passant. La foule, assourdie mais ignorante de l’ampleur de l’événement, reste pour l’instant dans les gradins. Quelques minutes plus tard, deux autres explosions retentissent à proximité du stade. Présent dans les gradins au moment des faits, François Hollande est évacué sous haute sécurité. Malheureusement, cette tentative d'incursion ne sera que le commencement d’une nuit d'horreur.
À quelques kilomètres de là, dans les rues animées du Xe et XIe arrondissement, un autre commando frappe avec brutalité. Trois hommes, armés de fusils d’assaut Kalachnikov, ouvrent le feu sur les terrasses bondées de bars et de restaurants. La rue Bichat, la rue de la Fontaine-au-Roi, la rue de Charonne : des lieux de vie, transformés en scènes de crime. Les cris se mêlent au fracas des éclats de verre. Des noms comme Le Carillon, Le Petit Cambodge, La Belle Équipe s’impriment à jamais comme des cicatrices indélébiles de cette journée tragique. En pleine effervescence d’un vendredi soir, trente-neuf vies sont fauchées en quelques minutes dans ce quartier de la capitale.
Mais c’est au Bataclan que les attaques atteignent leur paroxysme. Trois terroristes pénètrent dans la salle de concert où se produit le groupe de rock Eagles of Death Metal. Ils ouvrent le feu sur la foule, piégeant des centaines de spectateurs entre les murs de la salle. Des dizaines tombent sous les balles, tandis que les survivants se terrent où ils peuvent – sous les corps, derrière des rideaux... Deux heures d’horreur. C’est le temps qu’il aura fallu aux forces d’élite pour lancer l’assaut. Deux terroristes se font exploser, le troisième est abattu. Lorsque les portes du Bataclan s'ouvrent à nouveau, 90 vies ont été fauchées.
Les attentats du 13 novembre 2015 auront coûté la vie à 130 personnes et fait plus de 350 blessés. Trois commandos, un seul dessein : semer la terreur. Une nuit interminable, suivie d’un deuil national. Ces attaques, revendiquées par l’État islamique, marquent un tournant dans l’histoire contemporaine du pays. Le 15 novembre, des milliers de Français se rassemblent spontanément place de la République. Bougies, fleurs, silence. Un hommage à ceux qui ne sont plus, et une promesse : « Nous n’oublierons jamais. »
13 juin 2016 : l’horreur frappe Magnanville
C’était une soirée paisible dans cette commune des Yvelines, comme tant d’autres. Pourtant, Magnanville est devenue le théâtre d’un acte de barbarie glaçant. Larossi Abballa, un homme de 25 ans déjà condamné pour ses liens avec une filière jihadiste, assassine deux policiers chez eux, sous les yeux de leur enfant de trois ans. Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police, est poignardé à plusieurs reprises devant son domicile. L’assaillant s’introduit ensuite dans la maison, où il tue sa compagne, Jessica Schneider, secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, en l’égorgeant. L’enfant du couple est alors pris en otage.
Retranché dans la maison, Abballa revendique son acte en direct sur Facebook Live. Il y exprime son allégeance à l’État islamique et justifie son crime. Pendant trois heures, la France assiste, médusée, à ce drame sordide diffusé à la vue de tous sur les réseaux sociaux. Vers minuit, les forces d’élite du RAID donnent l’assaut. Larossi Abballa est abattu. L’enfant, profondément choqué mais indemne physiquement, est pris en charge par les secours.
Cette soirée marque une rupture dans la lutte contre le terrorisme. La violence ne se limite plus aux espaces publics : elle s’invite dans l’intimité des foyers et s’appuie sur les réseaux sociaux pour diffuser sa terreur. Les hommages à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider se multiplient. La République est blessée, mais résolue à défendre ses valeurs face à l’obscurantisme.
14 juillet 2016 : la lumière des feux éteinte par l’ombre de la terreur
Ce soir-là, la ville de Nice célèbre la Fête nationale avec éclat. La Côte d’Azur est illuminée par les feux d’artifice. Une foule immense s’est rassemblée sur la Promenade des Anglais pour admirer le spectacle. Mais le rêve tourne rapidement au cauchemar. À 22h33, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel fonce délibérément sur la foule au volant d’un camion de 19 tonnes. Sur plus de deux kilomètres, il écrase tout sur son passage : des familles, des couples, des enfants. L’assaillant change de trajectoire à plusieurs reprises, visant les zones les plus denses. Il est finalement stoppé par la police, qui l’abat après une fusillade intense.
Avec 86 morts, dont 10 enfants, et plus de 450 blessés, l’attentat de Nice devient le troisième attentat le plus meurtrier de l’histoire de la France. Les images de poussettes renversées et de corps allongés sur le bitume marquent durablement les esprits. Ce carnage, revendiqué par l’État islamique, illustre une nouvelle forme de terrorisme, où des objets du quotidien deviennent des armes. Le président François Hollande décrète trois jours de deuil national. À Nice, la Promenade des Anglais se couvre de fleurs et de bougies.
26 juillet 2016 : le martyre du père Jacques Hamel
Une petite église normande, un matin d’été paisible. À Saint-Étienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime, le père Jacques Hamel célèbre une messe devant une poignée de fidèles dans son église. À 9h25, deux jeunes hommes armés de couteaux font irruption dans le lieu de culte. Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, tous deux âgés de 19 ans, prennent en otage les six personnes présentes. Ils forcent le prêtre, âgé de 85 ans, à s’agenouiller devant l’autel, puis l’assassinent en l’égorgeant. Une autre victime, un paroissien de 86 ans, est gravement blessé.
L’intervention rapide des forces d’élite met fin à l’attaque. Les deux terroristes sont abattus lors de l’assaut. Cet acte barbare, commis dans un lieu de culte et de paix, choque profondément la France et le monde. Le père Jacques Hamel devient un symbole universel d’humilité et de foi face à la violence. Son nom dépasse les frontières et des appels à sa béatification sont rapidement lancés. Ce drame révèle une triste réalité : la radicalisation précoce de certains jeunes et les failles du dispositif de suivi. Adel Kermiche portait un bracelet électronique après avoir été libéré sous contrôle judiciaire. Le pape François, ému, salue un « martyr » lors d’une messe en son honneur. À Saint-Étienne-du-Rouvray, l’église devient un lieu de recueillement, témoin silencieux d’un acte assassin envers la foi.
20 avril 2017 : effroi sur la plus belle avenue du monde
L’avenue la plus emblématique de Paris, symbole de la capitale et de son attractivité mondiale, devient le théâtre d’une attaque meurtrière. En ce jeudi soir, peu avant 21h, Karim Cheurfi, un Français de 39 ans connu pour sa radicalisation et ses antécédents judiciaires, passe à l’action. Armé d’un fusil d’assaut, il ouvre le feu sur un fourgon de police stationné près du 102, Avenue des Champs-Élysées. Le policier Xavier Jugelé, âgé de 37 ans, est abattu sur le coup. Deux autres agents sont blessés, ainsi qu’une touriste étrangère. Après avoir semé la panique parmi les passants, Cheurfi tente de poursuivre son attaque, mais il est abattu par les forces de l’ordre.
Cette attaque, revendiquée dans les heures qui suivent par l’État islamique, survient à trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, dans un contexte de tension maximale en France. Elle relance immédiatement le débat sur la sécurité intérieure. L’hommage à Xavier Jugelé, rendu lors d’une cérémonie nationale, est empreint de gravité et de reconnaissance. Policier engagé, il s’était illustré en intervenant lors des attentats du Bataclan en 2015. Son nom rejoint la longue liste de ceux qui ont perdu la vie pour protéger les valeurs de la République. Les Champs-Élysées, si souvent synonymes de fête et de lumière, portent depuis ce jour-là la marque d’un sombre chapitre de l’histoire française.
23 mars 2018 : la tragédie de Trèbes
C'était une matinée ordinaire dans l’Aude. Radouane Lakdim, un Français de 25 ans, commence par un vol de voiture à Carcassonne. Après avoir tué le passager et blessé le conducteur, il s'empare du véhicule et tire sur un groupe de CRS faisant leur jogging près de leur caserne, blessant grièvement l’un d’eux. Quelques heures plus tard, il se dirige vers Trèbes. Armé d’un pistolet, d’un couteau et de grenades, il pénètre dans un supermarché Super U. Sur place, il tue deux personnes et prend en otage les clients et les employés. Radouane Lakdim revendique ses actes au nom de l’État islamique. L’intervention du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame marque un tournant héroïque dans cette tragédie. Officier expérimenté, il se propose pour prendre la place d’un otage.
À l’intérieur du magasin, il garde discrètement son téléphone portable en ligne, permettant aux forces de l’ordre de suivre la situation en temps réel. Mais l’assaillant, dans un accès de violence, poignarde Beltrame à mort, avant d’être abattu lors de l’assaut du GIGN. Arnaud Beltrame succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Son sacrifice suscite une émotion nationale. Le président Emmanuel Macron lui rend hommage lors d’une cérémonie aux Invalides, saluant un homme qui a incarné un "esprit de résistance" face à la barbarie. Ces attaques, qui ont fait quatre morts et quinze blessés, rappellent la menace permanente du terrorisme. Mais elles révèlent aussi un courage extraordinaire, celui d’un homme qui a donné sa vie pour en sauver d’autres.
11 décembre 2018 : la magie de Noël en berne
Comme chaque année, la douce odeur du vin chaud et des épices envahit les rues de Strasbourg. Des milliers de visiteurs circulent entre les chalets d’un des plus célèbres marchés de Noël de France. Mais en cette soirée du 11 décembre, la fête fête va brutalement s’arrêter. Peu après 19h50, Chérif Chekatt, un homme de 29 ans fiché pour radicalisation, ouvre le feu et poignarde des passants dans les ruelles proches de la place Kléber. Armé d’un revolver et d’un couteau, il sème la panique parmi la foule. En moins de dix minutes, il tue cinq personnes et en blesse onze autres, avant de s’enfuir. Les forces de l’ordre se déploient massivement pour retrouver le fugitif.
Pendant deux jours, la ville de Strasbourg est sous le choc. Une chasse à l’homme d’une ampleur exceptionnelle est lancée. Des milliers de policiers, gendarmes et militaires ratissent la région. Le 13 décembre, Chekatt est repéré dans le quartier de Neudorf, où il est abattu lors d’un échange de tirs avec la police. L’attaque est revendiquée par l’État islamique, bien que le lien direct entre Chekatt et l’organisation reste flou. Strasbourg, symbole de l’Europe et de l’ouverture culturelle, devient une victime de la barbarie.
16 octobre 2020 : la liberté d’enseigner assassinée
C’était censé être une après-midi d’octobre banale au collège du Bois-d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine. Dix jours plus tôt, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie de 47 ans, présente des caricatures du prophète Mahomet, utilisées comme exemples, dans un de ses cours. Un geste pédagogique, mais interprété par certains comme une provocation. Une polémique enfle, alimentée par certains parents d’élèves sur les réseaux sociaux, et finit par attirer l’attention d’Abdoullakh Anzorov, un jeune homme de 18 ans radicalisé. Le 16 octobre, Anzorov traque Samuel Paty. Armé d’un couteau, il l’attaque près du collège, le poignarde et le décapite dans une mise en scène barbare qu’il diffuse ensuite sur les réseaux sociaux. Avant d’être abattu par la police quelques minutes plus tard, Anzorov revendique son acte comme une punition envers celui qu’il accuse d’avoir insulté l’Islam.
L’assassinat de Samuel Paty provoque une onde de choc nationale et internationale. Il ne s’agit pas seulement d’un meurtre : c’est une attaque directe contre les principes fondamentaux de la République, et en particulier contre la liberté d’expression et la laïcité. La France est en deuil, mais elle est aussi en colère. Le 21 octobre, un hommage national est organisé dans la cour de la Sorbonne, symbole du savoir et de l’éducation. Emmanuel Macron y prononce un discours présentant Samuel Paty comme un "héros tranquille" et affirme : "nous ne renoncerons jamais à nos libertés."
29 octobre 2020 : l’Église frappée en plein cœur
Il est 8h29 lorsque Brahim Aouissaoui, un jeune homme de 21 ans d’origine tunisienne, pénètre dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption, au cœur de Nice. Armé d’un couteau, il s’attaque à des fidèles présents dans l’église. Simone Barreto Silva, mère de trois enfants, est poignardée à plusieurs reprises. Gravement blessée, elle parvient à s’enfuir et à se réfugier dans un café voisin, où elle succombe peu après à ses blessures. Nadine Devillers, une fidèle, est tuée de manière tout aussi brutale. Vincent Loquès, sacristain de la basilique, meurt après avoir été égorgé par l’assaillant.
À 8h57, Brahim Aouissaoui est neutralisé par la police après une fusillade. Grièvement blessé, il est transporté à l’hôpital et placé en garde à vue, mais succombe à ses blessures quelques semaines plus tard. Lors de son interpellation, il aurait crié "Allah Akbar", revendiquant ainsi son acte comme un action terroriste. Cet attentat, survenu quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty, plonge à nouveau la France dans le deuil. L’attaque, revendiquée par des sympathisants de l’État islamique, intervient dans un contexte de tension extrême autour des caricatures de Charlie Hebdo et des débats sur la laïcité. Une messe solennelle est organisée à la basilique pour rendre hommage aux victimes. Les habitants de Nice, déjà marqués par l’attentat de 2016 sur la Promenade des Anglais, se rassemblent pour exprimer leur douleur et leur résilience.
13 octobre 2023 : le savoir fauché par la lame du terrorisme
Le collège Gambetta-Carnot à Arras, dans le Pas-de-Calais, s’apprête à accueillir une nouvelle journée de cours. Mais ce matin-là, le calme scolaire est brisé par un acte de barbarie qui réveille les traumatismes du 16 octobre 2020. Dominique Bernard, professeur de lettres âgé de 57 ans, est sauvagement assassiné devant ses collègues et élèves. L’assaillant, Mohammed Mogouchkov, un réfugié d’origine tchétchène de 20 ans, s’introduit dans l’établissement armé d’un couteau. Dans une attaque rapide et brutale, il poignarde Dominique Bernard à plusieurs reprises, lui ôtant la vie. Trois autres personnes, un agent technique et deux enseignants, sont également blessées dans son sillage. L’assaillant est rapidement maîtrisé par les forces de l’ordre, mais son acte laisse un collège et une nation en état de choc.
Presque trois ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, la terreur frappe à nouveau l'Éducation nationale. L’assaillant, déjà fiché pour radicalisation, était surveillé par les services de renseignement. Lors de son interpellation, Mogouchkov aurait crié "Allah Akbar", revendiquant ainsi un acte au nom de son idéologie. La France est bouleversée par ce nouvel attentat. Des hommages se multiplient dans tout le pays et une cérémonie officielle est organisée pour saluer la mémoire de Dominique Bernard. Dans son discours, le président Emmanuel Macron déclare : « Une fois encore, c’est l’école qui est visée, le cœur battant de notre République. »
La France : pays d'Europe le plus touché par le terrorisme
Au cours de la dernière décennie, la France a été profondément marquée par une série d'attentats terroristes qui ont endeuillé la nation et ébranlé ses valeurs fondamentales. Selon la DGSI, depuis 2012, ces attaques ont causé la mort de 273 personnes. Par ailleurs, 86 attentats ont été déjoués, dont 9 en 2024. Cette sombre réalité place la France en tête des pays européens les plus touchés par le terrorisme. Sur l’ensemble des pays de l’UE, la France concentre à elle seule près de 44 % des attentats islamistes et 42 % des victimes, selon une étude de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol).