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Après l'A69, des écologistes s'opposent dans les arbres à la LGV Bordeaux-Toulouse

Des militants écologistes opposés à la future ligne LGV Bordeaux-Toulouse sont postés depuis deux semaines dans des arbres à Saint-Jory (Haute-Garonne), sur le tracé du futur axe ferroviaire, espérant ainsi éviter leur abattage, a constaté un journaliste de l'AFP.

JEAN-FRANCOIS MONIER - AFP/Archives

Des militants écologistes opposés à la future ligne LGV Bordeaux-Toulouse sont postés depuis deux semaines dans des arbres à Saint-Jory (Haute-Garonne), sur le tracé du futur axe ferroviaire, espérant ainsi éviter leur abattage, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), les Amis de la terre, Alternative LGV 82 et France Nature Environnement ont déposé un recours en annulation des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse qui doit être examiné lundi par le tribunal administratif de la ville.

"Ils n'ont pas exploré les solutions alternatives pour utiliser les voies existantes", estime un des occupants Jean Olivier, des Amis de la Terre, qui met en avant "une destruction inutile de la biodiversité".

Depuis le 30 août, les militants du GNSA et d'autres associations, déjà mobilisés depuis plusieurs mois contre le chantier de l'A69, autoroute contestée entre Castres et Toulouse, se relaient et occupent plusieurs frênes centenaires, dans lesquels ils ont aménagé des cabanes.

"La LGV va détruire des terres agricoles, des vieilles forêts, et va utiliser de grandes quantités de gravier, de ballast", déplore M. Olivier.

"C'est la même chose que l'autoroute A69, c'est une privatisation du territoire pour faire rouler des moyens de transport réservés à une partie de la population qui aura les moyens de se les payer".

Les militants écologistes pointent le coût de ce nouveau projet, 14 milliards d'euros selon l'Etat.

"Les trains de proximité du quotidien sont laissés à l'abandon. Pour toutes les lignes de desserte fine du territoire d'Occitanie, le contrat Etat-Région prévoit seulement 150 millions d'euros d'investissement", fait remarquer M. Olivier.

"La LGV est vendue comme une alternative à l'avion mais nous ce qu'on souhaite, c'est une alternative aux bouchons du quotidien", a-t-il ajouté.

Les travaux de la LGV ont débuté en mai par le chantier des Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT), visant à augmenter le nombre de voies.

Cette nouvelle ligne à grande vitesse doit réduire à trois heures le trajet Paris-Toulouse en 2032, contre au moins 4h20 aujourd'hui.

Le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), incluant la LGV Bordeaux-Toulouse, prévoit également la construction d'un tronçon entre Bordeaux et Dax, dans les Landes, destiné à être prolongé plus tard vers l'Espagne.

Le coût total du GPSO est estimé à 14 milliards d'euros.

AFP / Saint-Jory (France) (AFP) / © 2024 AFP

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