"Rentrer avec un revolver, une autre dimension"
Vendredi 29 janvier, toutes les agences Pôle Emploi vont baisser le rideau. "Elle sont toutes fermées, de façon à ce que les personnels puissent échanger, explique Sylvie Széferowicz, déléguée syndicale centrale FO-Personnel de Pôle emploi. Et aussi pour un moment de recueillement, de pensées pour notre collègue et les autres personnes victimes."
Les faits remonteraient au licenciement de cet ingénieur, psychologiquement à la dérive, licencié il y a plusieurs années. Le personnel a été profondément touché par ce drame ? "Cela a vraiment été un moment de sidération. Des coups de colère, c’est le quotidien. Ils nous font froid dans le dos quand les personnes veulent s’en prendre à elle-même, ou s’en prennent à ce que l’on représente. Là, rentrer avec un revolver, c’est une autre dimension."
"Cela fait un moment que l’on alerte"
Au-delà de cette histoire particulière, de vengeance organisée, les personnels de Pôle Emploi sont-ils confrontés à des tensions ? "Nous avons ce que l’on appelle des fiches internes, que les collègues peuvent remplir en cas d’agression verbale ou par mail, une forme très fréquente, plus que physiquement. On le signale depuis un bon moment que ces fiches étaient en très grand nombre. On nous répond que c’est parce que les agents s’approprient l’outil."
"On ne reconnaît pas ces agressions quotidiennes subies par le collègues, estime cette déléguée syndicale centrale FO-Personnel de Pôle emploi. La direction est peut-être démunie. Cela fait un moment que l’on alerte. Mme Borne relance la réforme du chômage alors qu’il n'y a pas de travail. C’est une crise sans nom, et pas que sanitaire. La crise sociale est au moins aussi importante que gravissime en conséquences pour des années. Cette réforme, on la redoute. Comment dire à quelqu’un qui ne peut trouver du travail qu’il faut travailler plus ?"
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