Sans surprise, le chef de l'Autorité judiciaire iranienne, Ebrahim Raïssi, a remporté l'élection présidentielle vendredi 18 juin, avec près de 62% des suffrages, mais avec une abstention de 52%.
"La seule théocratie au monde"
Les élections iraniennes n'ont pas apporté leur lot de surprises, le 18 juin dernier. Dans "la seule théocratie au monde", où le clergé est au pouvoir depuis la chute du régime impérial en 1979, le pouvoir est désormais "absolu" pour le clergé. Une autorité renforcée pour les quatre prochaines années.
Candidat de l'Association du clergé milité, l'ultra-conservateur Ebrahim Raïssi a été largement élu, malgré une abstention de 52%. Une participation en baisse, comme en France, qui s'explique par "une conviction de plus en plus partagée que l'exercice du droit de vote n'est pas de nature à entraîner une modification du régime". Un "grand changement", pour Ardavan Amir-Aslani.
"Un impact sur les discussions sur le nucléaire"
Jusqu'à présent, l'avocat voyait dans l'Iran "une sorte de semi-démocratie" où les résultats n'étaient pas connus à l'avance. "Il y avait toujours une différence entre un pragmatique et un conservateur", souligne-t-il. Cette fois-ci, le pragmatique Hassan Rohani a été battu par l'ultra-conservateur. "Il n'y a pas eu de doutes", rapporte l'enseignant.
Sur la scène internationale, l'élection de Ebrahim Raïssi devrait faire évoluer les relations diplomatiques avec l'Iran. "Ca aura un impact sur les discussions sur le nucléaire iranien", qui se déroulent actuellement à Vienne (Autriche). "On va avoir un ultra-conservateur qui va avoir une réaction beaucoup plus radicale sur la position iranienne, que le gouvernement sortant plus pragmatique", prévient l'avocat.
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