Jean-Claude Zaparty : "ce gouvernement a l'habitude de faire des effets d'annonces, à vocation électorale"
On avait cru comprendre que le train de fret Perpignan-Rungis serait sauvé. "On est très en colère à la CGT, explique Jean-Claude Zaparty, secrétaire général Union départementale CGT 66, au micro de Patrick Roger. Elisabeth Borne avait affirmé qu'il n'y aurait pas d'interruption de cette liaison ferroviaire fin juin comme c'était initialement envisagé ; or, on affirme nous que le train des primeurs s'arrêtera le 15 juillet au plus tard, soit un gain à peine de 15 jours.
Il est vrai que lorsqu'Elisabeth Borne avait fait cette déclaration, c'était avant les élections européennes et comme de coutume, ce gouvernement a l'habitude de faire des effets d'annonces, à vocation électorale".
Les responsables de Rungis disent que ça ne correspond pas à une fermeture de ligne mais que c'est la saison basse. "Lorsqu'on sait que les deux principales entreprises qui utilisent le train des primeurs déménagent hors de l'enceinte ferroviaire pour s'orienter vers le tout-camion, l'une d'elle a affirmé qu'elle arrêtera d'affréter des trains le 15 juillet, on ne parle pas d'une période de creux, de saison basse.
"Ce sont des milliers d'emplois qui sont menacés à terme"
On est à l'heure des choix : à un moment où, en France et dans le monde, des milliers de personnes manifestent pour l'environnement, contre le réchauffement climatique, en France on fait un choix qui va à l'opposé avec le tout-camion, avec davantage de camions sur les routes, de pollution, une accidentologie accrue. Tout cela va contre l'intérêt général mais ça doit certainement faire des heureux puisqu'on est encore une fois, avec ce gouvernement, dans la recherche du profit le plus grand pour une poignée de personnes".
Quels sont les recours possibles ? "À la CGT, on a des propositions et on n'est pas les seuls à se battre. On appelle à un élargissement de la mobilisation. Au-delà de l'arrêt de ce train primeurs, c'est la place centrale de la plateforme logistique de Saint-Charles qui est remise en question, ce sont des milliers d'emplois qui sont menacés à terme".
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