Plus de 200 agriculteurs en colère ont manifesté dans Paris, bloquant notamment les Champs-Élysées. La raison de leur colère ? La volonté du gouvernement d'interdire l'usage du glyphosate. Invité du journal de 18h de Véronique Jacquier sur Sud Radio, Samuel Vandaele, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, explique les raisons de cette colère.
"On est pour, un jour, s'en passer, concède-t-il. Mais aujourd'hui, il n'y a pas d'alternative concrète. L'agriculture, ça ne se décide pas dans un bureau. Il faut arrêter le dogme sur l'écologie. Il faut de l'argent sur la table pour l'innovation, pour qu'on puisse trouver des produits de substitution et avancer, tous ensemble, main dans la main."
"Nicolas Hulot dit qu'il faut qu'on aille plus vite sur une transition écologique, et on n'y est pas forcément opposé, mais pas à n'importe quel prix", précise Samuel Vandaele.
L'agriculteur dénonce notamment un double discours de la part du gouvernement, qui pousse les agriculteurs à la transition écologique tout en signant le traité CETA avec le Canada : "Avec le CETA, on va pouvoir faire entrer des produits canadiens qui ne correspondent pas aux normes imposées aux agriculteurs en France. Au Canada, ils traitent les cultures avec du glyphosate, ce que nous ne faisons pas, ce qui engendre de trouver du glyphosate dans les aliments. C'est pour ça qu'on demande de la cohérence au gouvernement !"