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Attaque à la grenade: l'usage de cette "technique de guerre" est "inédite", déplore Retailleau

L'attaque d'un bar grenoblois à la grenade est "inédite" car jamais une telle "technique de guerre" n'avait été utilisée en France, a affirmé vendredi Bruno Retailleau, déplorant que "toutes les limites" soient "désormais dépassées".

Olivier CHASSIGNOLE - AFP

L'attaque d'un bar grenoblois à la grenade est "inédite" car jamais une telle "technique de guerre" n'avait été utilisée en France, a affirmé vendredi Bruno Retailleau, déplorant que "toutes les limites" soient "désormais dépassées".

C'est "inadmissible", "inacceptable" et "nous retrouverons celui qui a fait ça", a déclaré le ministre de l'Intérieur devant la presse, lors d'une visite sur les lieux de l'attaque qui a fait 15 blessés mercredi soir dans un café associatif, quartier du Village olympique.

"Là on est sur une opération criminelle inédite, puisqu'on a utilisé une technique de guerre, une grenade très spécifique", avec un "double effet" liée à la projection de 3.000 petites billes et "un effet blast", une arme "plutôt faite d'ailleurs pour blesser que pour tuer", a souligné Bruno Retailleau.

Ce n'est toutefois pas une première en France: une grenade du même type a explosé en mai en pleine rue à Aubervilliers, près de Paris, blessant grièvement un cycliste de passage. L'enquête a révélé que l'attaque avait été commandité par des narcotrafiquants, selon le parquet de Bobigny.

En septembre 2012, deux individus cagoulés avaient jeté une grenade dans une épicerie casher de Sarcelles (Val d'Oise), blessant légèrement une femme. Le même mois, un homme avait lancé une grenade devant un restaurant des Ulis, en Essonne, faisant trois blessés légers.

Par ailleurs, en 1988, un bar à Grenoble avait été visé de la même manière, faisant plusieurs blessés, selon des sources policières à l'AFP.

- Plus de pronostic vital engagé -

La police recherche toujours activement l'auteur de l'attaque de mercredi, qui s'est introduit cagoulé et armé d'un fusil d'assaut vers 20H15 dans le bar l'Aksehir, où se trouvaient de nombreux clients.

Il a dégoupillé une grenade à fragmentation (qui projette des éclats métalliques) sans dire un mot, puis a pris la fuite, tandis que l'établissement a été soufflé de l'intérieur par la déflagration.

Cette attaque a fait quinze blessés, dont six grièvement. Certains avaient été hospitalisés dans des services de réanimation mais plus aucun pronostic vital n'est engagé vendredi, a souligné le ministre.

La piste terroriste a été écartée, a-t-il confirmé, "on est sur un contexte plus large de trafic et de crime organisé".

L'enquête, ouverte notamment pour "tentative de meurtre en bande organisée", est d'ailleurs menée par la Juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée (JIRS) de Lyon.

Au total, 20 enquêteurs sont mobilisés sur cette affaire, a précisé le ministre, en confirmant que le bar visé avait fait l'objet d'une enquête administrative liée à des soupçons de "trafics divers". "Il était sous le coup d'une procédure de fermeture", a indiqué Bruno Retailleau.

Le fils du propriétaire a été interpellé après l'attaque pour trafic de cigarettes, a de son côté déclaré le parquet de Grenoble.

AFP / Grenoble (AFP) / © 2025 AFP

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