Reportage à Seix de Christine Bouillot pour Sud Radio
Attaque de l'ourse : "Elle l'a immédiatement chargé et l'a traîné sur plus de 15 mètres"
Le chasseur blessé participait à une battue aux sangliers dans le massif du Couserans, à 1.200 mètres d'altitude et à deux heures de marche du village de Seix.
"Le chasseur était en poste, la battue était tout à fait règlementaire, raconte Jean-Claude Fernandez, le président des chasseurs de l’Ariège. La seule chose qui a sauvé le chasseur, c'est qu'il avait une carabine !, affirme-t-il. Ça aurait été un randonneur, un ramasseur de champignons, un berger... La montagne aujourd'hui est devenue dangereuse !"
"Il a vu arriver 2 oursons, il n'a pas vu arriver la femelle qui arrivait derrière lui. Elle l'a immédiatement chargé et l'a traîné sur plus de 15 mètres. Il a les jambes déchiquetées, une fracture du péroné et les artères touchées..."
Dans les Pyrénées, on dénombre au moins une soixantaine d'ours et beaucoup ont élu domicile en Ariège. Cette attaque ne surprend personne dans le village : "ça ne pouvait qu'arriver, on savait qu'un jour ou l'autre il y aurait un accident, confie Hélène Nirascou, la maire de Seix. On pense qu'il a la vie sauve grâce à son fusil ! Imaginons une famille avec des enfants, dans les mêmes conditions, ça aurait pu être dramatique !"
"L'ours n'attaque pas l'homme comme ça, sans raison"
C’est la première fois qu’un homme est blessé par un ours dans les Pyrénées depuis sa réintroduction en 1996. Chez les défenseurs de l’ours, on veut savoir ce qu’il s'est passé. D'après Sabine Matraire, présidente de l'ADET, "l'ours n'attaque pas l'homme comme ça, sans raison. Ce n'est pas la première fois qu'il y a des rencontres avec une ourse et des petits !", souligne-t-elle.
"Les oursons vont bien sûr rester dans la nature, ils ne vont pas être capturés. On est fin novembre donc on a de grandes chances qu'ils ont déjà bien mangé au contact de leur maman avant de rentrer dans la tanière. Si on a un peu de chance, elle leur a déjà montré la tanière".
Une enquête a été ouverte par le parquet de Foix. Le corps de l’animal doit être autopsié à l'école vétérinaire de Toulouse.
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