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Attaques de prisons: quatre nouvelles gardes à vue, 28 au total

Quatre nouveaux suspects ont été placés mercredi matin en garde à vue dans l'enquête sur les attaques mystérieuses de prisons au nom d'un groupe inconnu "DDPF", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant partiellement une information du Parisien.

PHILIPPE LOPEZ - AFP/Archives

Quatre nouveaux suspects ont été placés mercredi matin en garde à vue dans l'enquête sur les attaques mystérieuses de prisons au nom d'un groupe inconnu "DDPF", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant partiellement une information du Parisien.

Le quotidien avait évoqué "moins d'une dizaine de suspects" interpellés mercredi. Le Pnat a confirmé à l'AFP quatre nouvelles gardes à vue, dont "trois concernant des mineurs".

Vingt-huit personnes sont donc actuellement en garde à vue, depuis le lancement d'un vaste coup de filet lundi dans toute la France.

Les attaques contre les prisons sont "clairement liées au narcotrafic", a redit le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, sur France Inter. Ceux qui ont attaqué les prisons "ont essayé d'intimider les agents pénitentiaires pour qu'ils demandent au gouvernement de ne pas adopter la loi" contre le narcotrafic, a soutenu M. Darmanin.

Les attaques contre les prisons ne sont ni le fruit de "l'ultra gauche", ni d'une "ingérence étrangère" ou "d'une coïncidence générale", a-t-il dit.

Parmi les personnes interpellées, il y a 5 détenus qui "communiquaient et organisaient ces vengeances ou cette intimidation de l'Etat avec des tirs de kalachnikov sur les domiciles des agents pénitentiaires", a précisé M. Darmanin.

"Ils l'ont fait - et c'est révélateur du fait que ce que nous faisons est très dur - un +game changer+ comme on dit en anglais - et sans doute efficace contre le narcotrafic - parce qu'ils n'ont pas envie d'aller dans le régime carcéral que je crée en ce moment, qui vise à les isoler du reste du monde", a-t-il souligné.

Les enquêteurs se penchent sur une quinzaine de faits ayant eu lieu entre le 13 et le 21 avril.

Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap).

S'en était suivie une série d'incendies de voitures de personnels pénitentiaires un peu partout en France, des tirs de mortiers d'artifices sur des prisons, voire des tirs de kalachnikov comme à Toulon.

L'enquête porte aussi sur des tirs par arme à feu et des jets de deux cocktails Molotov ayant visé le 21 avril un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier.

Ces faits sont "susceptibles de s'inscrire" dans la "très grande criminalité organisée", selon un communiqué du parquet national antiterroriste (Pnat) et de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé la (Junalco), transmis lundi.

Après deux semaines d'enquête, une première vague d'interpellations a eu lieu lundi, en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux. Des perquisitions ont également été menées.

Ces avancées notables interviennent alors que le Parlement a définitivement adopté mardi une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les narcotrafiquants. M. Darmanin a indiqué mercredi vouloir que cette loi soit appliquée dès juillet.

AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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