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Attentats du 13 novembre : "J'ai peur de sortir le soir, j'ai toujours peur qu'ils reviennent"

Le procès des attentats du 13 novembre s’ouvre mercredi 8 septembre. Un procès hors norme : vingt accusés, les complices présumés des attentats perpétrés par neuf kamikazes. 130 personnes avaient perdu la vie, 1.300 ont été blessées psychologiquement ou physiquement. Pour les riverains et les commerçants, 6 ans après, le souvenir de cette soirée est encore bien présent.

Reportage dans le quartier du Bataclan de Victorien Willaume pour Sud Radio

 

"C’était horrible, des souvenirs gravés que j'aurai du mal à effacer"

Le soir du 13 novembre 2015, Maximo regarde le match France/Allemagne dans sa petite boutique de bijoux située à deux pas du Bataclan. Il réussit à aider des rescapés, mais il a failli y laisser sa vie : "je regardais le foot, se souvient-il, je ne comprenais pas, j’entendais du bruit. J'ai senti la balle siffler sur ma tête, j'ai failli me prendre une balle. J’ai aidé des gens, c’était horrible, des souvenirs gravés que j'aurai du mal à effacer".

En face de la salle de concert, l’immeuble où vit James. Le 13 novembre, il assiste a des scène terribles : "au début, je pensais que c'étaient des pétards, explique-t-il. J'ai vu les gens en train de tirer sur les gens qui étaient à l'extérieur en terrasse. Les gens sortaient du Bataclan, rentraient dans l'immeuble, pleuraient, raconte-t-il. On avait vraiment l'impression d'être à l'intérieur, alors qu'on est pourtant assez loin".

 

"J'ai peur de sortir le soir, j'ai toujours peur qu'ils reviennent"

Près de 6 années se sont écoulées mais pour Christelle, le traumatisme est encore bien présent. Cette riveraine a 14 ans quand elle vit le 13 novembre : "ça m'a choquée, mais heureusement la police était là et elle nous a vraiment bien aidés. On a vu tous les morts... J'ai peur de sortir le soir, j'ai toujours peur qu'ils reviennent", confie-t-elle

Patrice, qui habite à 50 mètres du Bataclan, a recueilli dans son appartement des gens aux vêtements ensanglantés. Le bruit des tirs est un souvenir qui ne le quittera jamais vraiment : "les armes de guerre ça s'entend bien, c'était impressionnant. Il y a eu des attentats après, comme à Nice, mais le fait d'être loin, ce n'est pas pareil", témoigne-t-il.

 

 

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