Plus court mais mieux rémunéré: la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé veut "avancer" sur le "congé de naissance" afin de remplacer dès l'année prochaine l'actuel congé parental, a-t-elle indiqué lundi à l'AFP.
Annoncée l'an dernier par le président Emmanuel Macron, la mise en place du congé de naissance avait été suspendue à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale.
"Je souhaite évidemment qu'on avance", "nous allons continuer à travailler de manière, j'espère, à ce qu'il soit effectif l'année prochaine", a indiqué la ministre, à l'approche du 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
Ce congé de "quatre mois par parent", à prendre après le congé maternité ou paternité si souhaité, bénéficierait d'une "bien meilleure indemnisation" que le congé parental actuel, qui permet de toucher environ 400 euros mensuels.
Ce nouveau congé permettrait "d'éviter que la parentalité ne pèse que sur les femmes", qui sont bien plus nombreuses que les hommes à prendre un congé parental, a souligné Aurore Bergé.
Le projet doit faire l'objet de discussions avec les partenaires sociaux, avant de pouvoir éventuellement être intégré au prochain Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Pour favoriser l'égalité économique au sein des couples, à partir de septembre, le gouvernement va "appliquer par défaut un taux individualisé pour le calcul de l'impôt sur le revenu", a également indiqué Aurore Bergé. A l'heure actuelle, un taux moyen est appliqué automatiquement, ce qui est désavantageux pour celui -- ou le plus souvent celle -- qui gagne moins.
Autres chantiers prioritaires du gouvernement: la santé des femmes et la lutte contre les violences.
"La première cause de mortalité féminine, ce sont les maladies cardiovasculaires", rappelle Aurore Bergé, qui souhaite lancer cette année "une campagne de sensibilisation, notamment vers les professionnels de santé". Le gouvernement travaille aussi sur un projet de "bus itinérants", dédiés à la prévention de maladies gynécologiques et cardiovasculaires, pour les zones où manquent les professionnels de santé.
En matière de lutte contre les violences, le gouvernement poursuit notamment le déploiement des téléphones grave danger, qui permettent en cas de besoin d'alerter les forces de l'ordre via une touche spéciale: "près de 6.500" sont actuellement déployés.
AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP