Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio
Autotests : "C'est une manipulation qui ne nous apparaît pas comme étant bénigne"
Retard à l’allumage au lycée Mongrand, où les autotests promis ne sont toujours pas arrivés, ce que regrettent ces élèves de seconde : "on sait qu'il y a des personnes qui peuvent être asymptomatiques, il doit y en avoir beaucoup dans le lycée. Faire des autotests peut nous rassurer et rassurer notre entourage, confient-ils, mais pour l'instant, il n'y en a toujours pas eu..."
Aux retards de livraisons s’ajoute la réticence des enseignants et des élèves, un peu refroidis par cet écouvillon à s’introduire dans le nez même s’il est beaucoup moins long que pour un test PCR et ne fait que quelques centimètres. "C'est une manipulation qui ne nous apparaît pas comme étant bénigne, explique Patrick Prigent, professeur de physique dans le 7ème arrondissement de Marseille, même si l'infirmière de l'établissement, pleine de bonne volonté, fait des démonstrations pour expliquer aux élèves comment ça peut fonctionner correctement, ça n'a pas un très grand succès aujourd'hui. Il y a beaucoup d'autotests qui sont en attente à l'infirmerie de l'établissement".
"Les lycéens craignent aussi en faisant ce test et s'il se révèle positif d'être pénalisés"
Si à peine 10% de ces tests antigéniques sont utilisés, c’est peut être aussi parce que les examens approchent, note Sévérine Vernet, la secrétaire académique du SNES : "les lycéens craignent aussi en faisant ce test et s'il se révèle positif d'être pénalisés en matière d'apprentissage et de préparation aux examens, voire de pouvoir assister à ces examens".
Pour les épreuves maintenues en présentiel comme le bac de français et la philosophie, ce sera dans un peu moins d’un mois, le 17 juin.
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !