Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio
Autotests : "Ce n'est pas indolore, c'est gênant, ça les stresse"
Charlotte, dont la fille ne supporte plus les autotests, n'est pas du tout soulagée par ce nouveau protocole sanitaire. C’est même tout le contraire : "c'est traumatisant, affirme-t-elle. Ils ne veulent plus mettre un truc dans le nez. Ce n'est pas indolore, c'est gênant, ça les stresse. Surtout quand on sait qu'il existe des tests PCR salivaires, qui pourraient être mis en place". Ils sont, selon elle, "beaucoup moins traumatisants et tout aussi efficaces".
Pour épargner ce qu’elle appelle une nouvelle séance de torture à ses enfants, cette mère au foyer a pris une décision radicale : la garde à la maison cette semaine. "Pour éviter de devoir lui refaire encore l'écouvillon dans le nez. 10 fois en 2 semaines, c'est trop !", déplore-t-elle. Avec une simple déclaration sur l’honneur des parents, certains seront peut-être tentés de tricher. "Si ça perdure, on va faire un test sur 3 !", confie Charlotte. Elle précise d'ailleurs qu'à l'école, ils ne vérifient pas les tests.
"On a les stocks, les pharmaciens sont organisés"
Y aura-t-il assez d’autotests ? Stéphane Pichon, qui préside l’ordre des pharmaciens de la région PACA, est quant à lui satisfait par ce nouveau protocole qui désengorge un peu son officine. Il tient aussi à rassurer les parents : "on a les stocks, les pharmaciens sont organisés. On a des grossistes répartiteurs qui nous livrent 2 à 3 fois par jour selon les endroits".
D'après Stéphane Pichon, "dans leur cocon familial, avec leurs parents qui vont les tester, les enfants seront beaucoup moins stressés". Il précise que "c'est pris en charge avec un mail qu'ils ont reçu de l'école mentionnant que leur enfant est cas contact. Ou avec une déclaration sur l'honneur émise par l'assurance maladie que nous faisons remplir par les parents".
Cette semaine, les 22.000 pharmacies du pays vont recevoir 11 millions d’autotests supplémentaires.
Aurélie
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