Le nouveau contrôle technique, c’est pour bientôt ! Le 20 mai, plus exactement. Renforcé par le gouvernement pour le mettre au niveau des exigences de la Commission européenne, il passera de 196 défauts soumis à contre-visite à... 471. En conséquence, le prix va, lui aussi, grimper d’une quinzaine d’euros et les automobilistes se ruent dans les centres de contrôle technique.
"C’est bon, elle ne pollue pas trop, impeccable. On contrôle le freinage du train arrière. Les normes sont bonnes aussi, ça passera sans problème". Dans ce centre Autopribas de Corbeil-Essonnes (Essonne), Anthony teste une Peugeot de 2008. Il constate de ses yeux une affluence différente ces jours-ci. "Plus de contrôles, plus de points, plus de contre-visites ! Avant le 20 mai, il y a beaucoup plus de réservations, beaucoup de gens s’affolent, ils viennent même nous voir pour nous le dire !", s’amuse-t-il.
"Ils prennent en otage les gens. C’est aberrant"
Frédéric, lui, est inquiet pour son van et est venu pour gagner deux ans au volant de celui-ci. Le nouveau contrôle technique ? Très peu pour lui. "Ils prennent en otage les gens. J’ai un master équipé en camping-car, homologué, et à partir du mois de mai ça ne passera plus ! Je n’aurai plus le droit de rouler avec. C’est aberrant. Si je le passais au mois de mai, je ne pourrai pas partir en vacances avec !", déplore-t-il.
Pour Philippe, patron du centre, ce nouveau contrôle technique représente aussi un coût financier supplémentaire. "Il y a environ 60 000 euros de matériel qu’on a dû changer, et on aura en plus en 2019 un nouvel appareil pour la pollution qu’il faudra rechanger de nouveau ! C’est un petit billet de 12 000 euros hors taxes environ… (…) Au début on traînera un peu plus, le temps de tout se rentrer dans la tête et de faire notre travail correctement. Ce sera difficile au départ", prévient-il.
Un reportage de Quentin Vaslin