Chaque matin, une centaine de personnes est aidée par les bénévoles de l’Armée du Salut dans les rues de Paris. Une opération "Bonjour" qui débute dès le matin, au lever du soleil. "On a constaté qu’il y avait déjà beaucoup de maraudes le soir et la nuit, mais rien n’était mis en place le matin. À travers le petit-déjeuner, l’idée est aussi de pouvoir créer un lien social au-delà du simple café et de la brioche donnés", explique Amélie, bénévole, au micro de Sud Radio.
Une aide bienvenue pour les sans-abris, comme l’explique celui-ci, âgé de 32 ans et à la rue avec son frère depuis 2015. "En étant mal couverts, on souffre du froid. On dort la nuit, mais au réveil c’est très très dur, on tremble toujours", assure-t-il. "On meurt de froid ici, sans travail, sans rien", renchérit Valerio, qui vient de Roumanie. Pour Aurélien, 20 ans et bénévole depuis quelques jours, il est possible d’égayer le quotidien des plus démunis assez simplement. "C’est incroyable, la plupart sont vraiment très heureux. Il y a beaucoup d’émotions avec des choses simples : un regard, un sourire, c’est ça qu’on recherche…", souligne-t-il.
Porte-parole de l’Armée du Salut, Samuel Coppens rappelle par ailleurs que l’organisation a besoin de soutien pour continuer à avancer. "La maraude part à 6 heures du matin. C’est très tôt, et nous le faisons grâce à nos bénévoles, tous les jours, quotidiennement. Nous sommes fidèlement à leur chevet et nous venons ouvrir avec eux la nouvelle journée. On essaye de leur apporter un sourire, sur notre logo il y a un petit smiley qui représente justement le sourire de la rencontre. On a besoin de dons, de dons en nature avec les personnes et leur énergie, mais aussi évidemment des dons financiers puisqu’on essaye de servir quelque chose de très digne : les petits-déjeuners de grande qualité pour permettre aux gens de les accueillir véritablement", affirme-t-il.
Un reportage de Clément Bargain