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Bac de philo 2021 : "je sais qu’il n’y aura pas d’enjeu"

Les bacheliers ont commencé, le 17 juin 2021, une session très aménagée du bac avec l'épreuve de philosophie. Reportage de Grace Leplat.

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Quid du retour des mathématiques pour tous les élèves en classe de Première ? (AFP)

L’épreuve du bac de philosophie, qui a commencé jeudi 17 juin 2021 à 8 heures, donne le coup d’envoi d’une session particulière : c’est la seule épreuve écrite maintenue, avec le Grand Oral. Et des aménagements ont été annoncés pour ne pas pénaliser les bacheliers. Reportage de Grace Leplat.

 

 

"Avec le contrôle continu, j’ai déjà mon bac de philo"

Comme chaque année, les Terminales ont chacun leur thème ou sujet de prédilection : "la conscience, je dirais, le langage", précise l’un d’entre eux. "Le bonheur ou l’art", pour une autre étudiante, "la loi, l’art" pour une troisième.
Toutefois, pas de stress chez les bacheliers : non seulement, ils ont le choix entre quatre sujets plutôt que trois, mais la note du contrôle continu, si supérieure à celle de l’examen, sera celle qui comptera. "J’y vais sereinement, car je sais qu’il n’y aura pas d’enjeu." Le bachelier souligne même que "si la situation avait été normale, j’aurais commencé à réviser il y a environ un mois, un peu chaque jour". Mais il sait que les choses ont changé cette année : "avec le contrôle continu, j’ai déjà mon bac de philo." Avec 12 de moyenne en philosophie durant l’année, Mathis n’a donc révisé que quelques notions et la méthodologie.

 

"Il y aura peut-être un des sujets qu’on n’aura pas traité en cours"

Mais cette désinvolture ne se retrouve pas chez tous les bacheliers : Candice prépare son examen depuis deux semaines, et ce même si elle a la moyenne au contrôle continu. "C’est un peu compliqué de savoir si on va pouvoir quand même choisir entre le commentaire ou la dissertation parce que, peut-être, on n’aura pas vraiment le choix." La raison ? "Il y aura peut-être un des sujets qu’on n’aura pas traité en cours", explique-t-elle.

 

L'aménagement "crée des inégalités"

Il faut rappeler que l’année scolaire 2020-2021 a été marquée, et fortement perturbée, par la crise sanitaire. Cindy soutient donc cet aménagement exceptionnel de la notation même si "ça crée des inégalités".

"Il y a des professeurs, par exemple, la moyenne de la classe c’est 15. Et je sais que dans d’autres classes, la pire note ce sera 6 et la moyenne sera 11." Toutefois, elle juge que cet aménagement "est une bonne chose, par rapport à la santé mentale des Terminales et au fait que ça nous laissera plus de temps pour nous préparer au Grand Oral".

Ce dernier est l’épreuve qui inquiète véritablement les lycéens : ils ont 15 minutes, en public, pour présenter leur travail et leur projet professionnel.

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