Traditionnelle épreuve marquant le coup d’envoi du baccalauréat, la philosophie était au programme ce lundi pour les plus de 700 000 lycéens concernés. Culture, liberté, vérité, art… Les thèmes proposés étaient relativement classiques, comme le confirme Emmanuel Jaffelin, philosophe et professeur de philosophie à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). "Il n’y a rien de nouveau ni sur la forme, ni sur le fond. Ce sont des sujets classiques qui mettent les élèves en sécurité parce que ça fait partie d’un programme. Il n’y a vraiment aucune crainte à avoir sur "La culture nous rend-elle plus humain ?" ou "Peut-on renoncer à la vérité ?". Pour ce qui est du choix des termes et de la longueur de la phrase, il n’y a rien de nouveau, de révolutionnaire ou de hors-programme. C’est classique et ça respecte le règlement", affirme-t-il au micro de Sud Radio.
Du côté des élèves, certains affichaient un sourire serein à la sortie de l’épreuve, comme Arthur, élève en filière littéraire au lycée Victor-Hugo du 3ème arrondissement de Paris. "Ça s’est très bien passé. Très peu de temps d’écriture, 2h30 je crois. C’était des sujets plutôt corrects par rapport à l’année dernière. J’ai pris le sujet n°2 "Peut-on renoncer à la vérité ?". J’ai trouvé que c’étaient des sujets assez intéressants qui laissaient la possibilité à beaucoup d’élèves de s’exprimer en fonction des cours et de ce qu’ils avaient appris, et à d’autres de s’exprimer en fonction de leurs connaissances personnelles. Ça m’a semblé compliqué sur le fond, le fait qu’il y ait du stress, que beaucoup de gens pensent qu’ils jouent une grosse partie de leur vie, etc. Mais les sujets étaient plutôt faciles, on pouvait s’y attendre", assure-t-il.
Elle aussi en filière littéraire, Kim a le sentiment d'avoir réussi son épreuve. "Ça allait, je me dis que je n’ai pas pleuré, donc si je n’ai pas pleuré c’est que ça va ! On ne peut jamais anticiper les sujets parce que c’est toujours assez aléatoire, mais la vérité est l’un des thèmes principaux de l’année", souligne-t-elle. Lucas, lui, est en filière scientifique, et ses attentes sont relativement peu élevées... "Au bac blanc, j’ai fait un truc assez similaire, trois pages et demi sans trop de références. J’ai eu 9, du coup j’espère avoir aussi un 9 pour essayer de sauver les meubles. Je n’avais pas du tout préparé, je n’avais pas de connaissances exceptionnelles, du coup j’ai foiré", admet-il.
Propos recueillis par Margaux Malinge et Valentine Rault