Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio
"On est passé de 50 tonnes à 55-60 tonnes par semaine de distribution aux associations !"
C’est tout de suite ce qui interpelle en arrivant dans le grand hangar de la banque alimentaire à Marseille : des palettes vides et des rangées clairsemées. "Aujourd'hui, il manque des pâtes, du riz, tout ce qui est produits de première nécessité. Pas non plus de farine ou de produits d’hygiène" explique Jérôme Noreuil, le directeur des entrepôts qui alimentent 200 associations, soit 20 de plus qu’au début de la crise sanitaire.
"La demande est croissante : on est passé de 50 tonnes à 55-60 tonnes par semaine de distribution aux associations ! précise-t-il. On sent aujourd'hui que c'est compliqué pour tout le monde confie-t-il. On joue beaucoup avec du relationnel, avec nos donateurs historiques, on essaie de motiver beaucoup les magasins, d'aller au contact des producteurs. On fait tout ce qui est possible !" assure-t-il.
"On a un peu moins de la grande distribution"
Malgré ces efforts, il manque encore 15% de stock, d’où cet appel aux dons que lance Gérard Gros, le président de la banque alimentaire des Bouches-du-Rhône. "Il nous manque des produits basiques, on n'a plus de pâtes, plus de farine ou pratiquement plus, plus de riz. On a un peu moins de la grande distribution déplore-t-il, qui a une petite tendance à privilégier ses ventes de produits à date très courte. Je leur dis 'donnez-nous', parce qu'on en a vraiment besoin !
"C'est aussi un appel aux industriels agro-alimentaires : quand vous avez des produits même un petit peu abîmés, au niveau du packaging par exemple, on saura quoi en faire !"
Cet appel à la générosité concerne aussi les particuliers, qui peuvent aider financièrement les banques alimentaires.
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