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Barnier "à l'écoute" des soignants pour son premier déplacement

Serrant les mains de toutes les blouses blanches sur son chemin, Michel Barnier a effectué samedi son premier déplacement en tant que Premier ministre au Samu de Paris, "à l'écoute" des soignants, assurant que même "sans faire de miracle" pour la santé "on peut faire des progrès".

Ludovic MARIN - AFP

Serrant les mains de toutes les blouses blanches sur son chemin, Michel Barnier a effectué samedi son premier déplacement en tant que Premier ministre au Samu de Paris, "à l'écoute" des soignants, assurant que même "sans faire de miracle" pour la santé "on peut faire des progrès".

Accueilli par plusieurs élus de droite, l'ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkoy s'est rendu au siège du Service d’aide médicale urgente de Paris, logé à l'hôpital Necker, dans le XVe arrondissement, où il a visité la salle de régulation et participé à une table ronde avec le personnel.

Michel Barnier a salué notamment "le calme" et "le professionnalisme" des agents qui prennent les appels. "Ce sont des qualités utiles aussi quand on est Premier ministre", a souligné le chef du gouvernement car "la France est aussi en état d’urgence".

Le Premier ministre Michel Barnier rencontre des agents du Samu à l'hôpital Necker, le 7 septembre 2024 à Paris

Le Premier ministre Michel Barnier rencontre des agents du Samu à l'hôpital Necker, le 7 septembre 2024 à Paris

Ludovic MARIN - AFP

Sur la santé, une des "priorités" de son gouvernement, il a souhaité devant la presse "que des progrès rapides soient visibles dans les campagnes dans l'offre de soins (...) en même temps qu'on continuera à s'occuper de mieux faire fonctionner l'hôpital, avec les personnels".

Michel Barnier devrait davantage détailler ses orientations en la matière dans la déclaration de politique générale qu'il prononcera devant l'Assemblée, a-t-il dit, "début octobre".

Le Premier ministre Michel Barnier (G) rencontre des agents du Samu à l'hôpital Necker, le 7 septembre 2024 à Paris

Le Premier ministre Michel Barnier (G) rencontre des agents du Samu à l'hôpital Necker, le 7 septembre 2024 à Paris

Ludovic MARIN - AFP

La préparation du budget de la Sécurité sociale, dont le déficit se creuse, a pris du retard, alors que le secteur de la santé est en souffrance, entre un hôpital public sous-financé et une crise des urgences.

Plusieurs chantiers visant à résorber la désertification médicale sont à l'arrêt, comme une réforme du métier d'infirmière ou l'expérimentation de l'accès direct aux médecins spécialistes.

- Pas "d'esbroufe" -

Certes "il y a des économies à faire" dans le contexte d'un déficit public d'ampleur mais "on peut faire des progrès dans l'efficacité de la dépense publique. C'est ça que je cherche pour préserver le service public", a-t-il soutenu.

Sans dire s'il allait augmenter les impôts, ce à quoi s'est refusé le gouvernement précédent, Michel Barnier a promis de "mieux (gérer) l'argent public, l'argent des contribuables". La veille sur TF1 il avait invoqué une "plus grande justice fiscale".

Le Premier ministre Michel Barnier (C) rencontre des personnels du Samu à l'hôpital Necker, le 7 septembre 2024 à Paris

Le Premier ministre Michel Barnier (C) rencontre des personnels du Samu à l'hôpital Necker, le 7 septembre 2024 à Paris

Ludovic MARIN - AFP

Le directeur du Samu de Paris Frédéric Adnet a vu dans cette visite "un symbole fort", un message "rassurant". Cette visite "n'est pas neutre", lui a répondu Michel Barnier, car elle signifie "l'attention personnelle" qu'il entend porter aux services publics.

A son nouveau poste très précaire à Matignon, puisqu'il est privé de majorité absolue à l'Assemblée, Michel Barnier mise sur sa capacité à "négocier", à "mettre des gens ensemble" et à "les écouter".

Le Premier ministre Michel Barnier (D) et le directeur du Samu 75 Frédéric Adnet (G) à l'hôpital Necker, le 7 septembre 2024 à Paris

Le Premier ministre Michel Barnier (D) et le directeur du Samu 75 Frédéric Adnet (G) à l'hôpital Necker, le 7 septembre 2024 à Paris

Ludovic MARIN - AFP

Il a marqué samedi sa différence avec ses prédécesseurs. Il a refusé de "faire de l’esbroufe" pendant son mandat, quand Gabriel Attal, qui lui a passé le relais jeudi, était accusé de trop communiquer ou de seulement "lire des notes", comme le faisait souvent Elisabeth Borne.

"On comprend mieux, j'en suis sûr, en écoutant les gens, en les respectant", a-t-il martelé.

AFP / Paris (AFP) / © 2024 AFP

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