Reportage Sud Radio d'Adeline Divoux
Dès l'ouverture à 16h, les bénéficiaires affluent des étudiants aux contextes de vie différents. Louis, 25 ans, a un budget de 600 euros par mois pour manger mais aussi pour se loger. "Même si on peut avoir un boulot à côté, c'est toujours difficile et énervant d'être à 100 euros prêt !" Ouissam, elle, est arrivée d'Egypte il y a deux ans et demi pour étudier les sciences politiques. Elle est demandeuse d'asile et n'a pas 36 solutions pour s'en sortir. "J'ai pas le droit de recevoir des allocations ni de travailler..." Cette épicerie du 5e arrondissement de Paris reçoit environ 200 étudiants par an. "Essentiellement à 80% des étrangers qui n'ont pas pu rentrer chez eux au moment du confinement..." Et avec les nouveaux bénéficiaires qui s'ajoutent, ça devient compliqué sur le plan économique, regrette Gérard Truchot, le trésorier. "Faut savoir qu'à chaque fois qu'on distribue un euro de nourriture, il y a 80 centimes de notre poche donc faut absolument qu'on gère le budget correctement..." Comme épisol, plusieurs associations sont mobilisées pour aider les étudiants comme Linkee, qui distribue entre 150.000 et 200.000 repas chaque mois dans toute l'Ile de France.
"Ça a été incroyable. Avant le covid, il n'y avait pas de rendez-vous. Face à la demande considérable, il a fallu établir des rendez-vous, avec trois à quatre semaines d'attente... Beaucoup d'étudiants ont perdu leur job. Ils ont du mal à retrouver un emploi, et donc ont besoin des aides qu'on leur apporte" - Jean-Baptiste, bénévole au secours populaire dans le 13e arrondissement de Paris.