"À quelques mois d'intervalle, dans un périmètre restreint, on se demande ce qu'il y a pu avoir..."
Sa petite fille de deux ans est née sans mains ni avant-bras droit, un choc d'autant plus grand qu'Élisabeth n'y était pas du tout préparée : "Le gynécologue nous avait indiqué que tout était présent au niveau des membres. Lors de la naissance, on a eu cette douche froide de voir que notre enfant avait une malformation. Ça a été très dur à vivre, parce qu'on n'avait pas été préparé, on ne connaissait pas ce handicap".
À l'époque, en 2016, ça n'alerte personne, mais en septembre dernier, l'affaire des "bébés sans bras" éclate et Élisabeth découvre qu'il y a d'autres cas près de chez elle, autour de l’Étang de Berre. "On est trois mamans à avoir accouché, entre juin, août et novembre 2016, d'une petite fille qui a une malformation. À quelques mois d'intervalle, dans un périmètre restreint, on se demande ce qu'il y a pu avoir...", confie-t-elle.
"On a tout ce qui est industriel autour de l'Étang..."
Pour l'instant, pas de cause commune ni de lien établi entre les 18 cas recensés dans l'Ain, la Loire-Atlantique, le Morbihan et les Bouches-du-Rhône, mais cette maman s'interroge sur les effets de la pollution : "On a tout ce qui est industriel autour de l'Étang... On a des doutes, car il y a eu d'autres rapports d'enquête qui ont été faits sur d'autres maladies, donc on se pose la question".
Le ministère de la Santé a relancé des enquêtes sur ces malformations, les premiers résultats seront connus à la fin du mois.