En Belgique, la présentation d’un livre sur l’islamisme à l’école dans une FNAC a été annulée après des menaces.
Islamisme : "La FNAC a fini par céder"
"Le lieu de la conférence avait été choisi pour éviter tout incident. Malheureusement, cela n’a pas été suffisant, raconte Jean-Pierre Martin, co-auteur de “Allah n’a rien à faire dans ma classe” (Éditions Racine). Il y a eu des menaces contre la FNAC. Mais surtout, dans les trois jours précédant la conférence, ce sont les personnels qui ont été menacés à plusieurs reprises. Par des groupes de jeunes, selon l’expression usuelle."
"Ils sont rentrés bruyamment dans le magasin, raconte cet ancien envoyé spécial au Proche-Orient et en Afrique centrale. Ils ont exigé l’annulation de la conférence, et le retrait de notre livre placé en rayon, en tête de gondole, de façon très lisible. La FNAC a fini par céder. C’est un centre commercial assez connu, la sécurité l’a emporté. Ce titre vient des confidences des professeurs. Quatre d’entre eux ont prononcé cette phrase. Il est sans doute provocant, mais il dit la réalité, et aussi le prosélytisme de certains professeurs. "
Islamisme à l’école : "Les enseignants belges m'ont expliqué leur désarroi, à quel point il est difficile d’enseigner dans certaines matières. L'école est une cible" déclare Jean-Pierre Martin, auteur de "Allah n’a rien à faire dans ma classe" #GrandMatinhttps://t.co/UrBGaskdnb pic.twitter.com/zrAs32sfRx
— Sud Radio (@SudRadio) November 19, 2024
Un désarroi total
"Depuis toujours, l’école est une cible, depuis la création des Frères Musulmans, en 1928, par un instituteur. C’est la mécréance, la liberté de conscience. C’est pourquoi les islamistes ne veulent pas de l’école occidentale. Cet essai dénonce la pression de certains mouvements islamistes dans les écoles belges.Un pays où des sujets comme l’anatomie ou la Shoah ne peuvent plus être abordés librement. En France effectivement, depuis l’assassinat de Samuel Paty et Dominique Bernard, on s’est penché sur le phénomène. En Belgique, il n’existait pas de livre à ce sujet. Nous sommes allés à la rencontre des enseignants."
"Ils nous ont raconté leur désarroi total, raconte Jean-Pierre Martin, co-auteur de “Allah n’a rien à faire dans ma classe” . À quel point il était difficile d’enseigner certaines matières comme la biologie ou l’histoire. Et ce de l’école primaire à l’enseignement supérieur. Ce peut être le refus d’un petit garçon de s’asseoir à côté d’une petite fille. Qui s’en prend à sa maitresse parce qu’elle porte une jupe. Dans le supérieur, c’est le refus de la Shoah ou les théories scientifiques. Dans les écoles qui forment les futurs infirmiers et infirmières, c’est le refus d’apprendre le système reproductif."
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