Dans le prochain numéro de "Dossier tabou", diffusé sur M6 dimanche 8 novembre prochain, Bernard de la Villardière plonge au cœur de ce que vivent les policiers et pompiers. Aux racines du mal des violences contre ces hommes en uniforme.
"Difficile de libérer la parole"
Une enquête difficile à réaliser puisque les équipes du célèbre journaliste de M6 se sont retrouvées confrontées à la fois au confinement et à l'omerta dans ces professions. "Les pompiers étaient très occupés par l'explosion du Covid", confie Bernard de la Villardière qui remarque en même temps les difficultés "à libérer la parole et faire parler les administrations". Le journaliste a voulu suivre les pompiers, les policiers et les élus, mais aurait également aimé s'intéresser aux enseignants et aux hôpitaux.
Si pour les premiers, le Covid-19 a dû les obliger à revoir leurs plans, du côté de l'Éducation nationale, "on nous a barré la route". Pourtant à cette période, un mouvement de grogne voyait les professeurs "dénoncer le fait que lorsqu'ils ont un problème d'agression, on leur répondait qu'il n'y avait rien à voir", rapporte Bernard de la Villardière, à quelques semaines de la décapitation de Samuel Paty.
"Toutes les soirées festives tournent régulièrement à l'émeute"
Si avec la police cela a été également très compliqué, les équipes de Bernard de la Villardière ont pu être accueillies au commissariat de Nanterre, pour suivre en particulier la Brigade anticriminalité (BAC). "On a pu les suivre, notamment sur des soirées problématiques", raconte-t-il. Que ce soit le 14 juillet, le 31 décembre ou Halloween, "toutes les soirées festives tournent régulièrement à l'émeute", déplore le journaliste qui précise que "les feux d'artifices ne sont pas tirés dans le ciel mais en leur direction".
Les policiers craignent pour leur sécurité. C'est pour cette raison que tout au long du reportage, les fonctionnaires sont floutés. Une conséquence de l'attentat de Magnanville en 2016, où deux policiers, en couple, avaient été égorgés à leur domicile devant leur enfant de 3 ans. "Les policiers ont peur", confie le journaliste qui rapporte que "certains d'entre eux sont agressés en civil quand ils retournent chez eux". Ce sont pour ces raisons de sécurité que les policiers "habitent loin de leur lieu de travail", souligne-t-il.
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