Alors que le mouvement "Black lives matter" impose des repentances perpétuelles dans le débat public et que l'Unef revendique d'interdire des réunions aux "non-racisés", Bernard Lugan publie un livre dénonçant ce "terrorisme".
"Les ligues antiracistes se sont montrées excessivement silencieuses dans cette affaire"
Hafsa Askar, membre dirigeante de l'Unef, écrivait sur son compte Twitter, le 15 avril 2019, alors que la cathédrale Notre-Dame de Paris brûlait encore : "Je m'en fiche de Notre-Dame car je m'en fiche de l'histoire de France [...] Wallah, on s'en balek, objectivement c'est votre délire de petit blanc". Des propos qui s'ajoute à sa revendication de vouloir "gazer tous les blancs, cette sous race". Bernard Lugan s'étonne, ironiquement, que "les ligues antiracistes, d'habitude si promptes à poursuivre le moindre dérapage ou sous-entendu d'un écrivain ou journaliste de droite, se sont montrées excessivement silencieuses dans cette affaire".
Une attitude qui lève le voile sur le caractère politique de ces associations, toutes confondues. À propos de la Licra, le professeur d'université se souvient des "persécutions de la Licra sur l'université Lyon 3, à l'époque où elle cherchait à attaquer tout ce qui était un peu à droite". "Aujourd'hui, le boomerang revient dans ses dents, je dis champagne !", s'exclame Bernard Lugan qui cite un proverbe africain : "À force de pisser contre le siroco, on fini par se mouiller les babouches".
Un phénomène qui trouve racine dans Mai 68
Pour comprendre les dessous de ce phénomène, l'historien propose deux approches. Une approche contemporaine, "où on cite les faits mais où l'on ne voit pas très bien quelle est la génèse" ou bien une approche "historique", qu'il adopte en "débridant la plaie". Selon lui, "l'origine remonte à Mai 68 et ses lendemains" qui ont suivis. "Petit à petit, les structures universitaires ont été délitées", rapporte le professeur qui s'était farouchement battu contre les partisans du mouvement Mai 68.
"La gauche a pris le magistère sur l'ensemble de l'enseignement supérieur", rapporte l'historien qui pointe quelques exceptions : "certaines facultés de droit et de médecine, parce qu'il y a des concours". Il révèle que les recrutements dans les postes universitaires "étaient politiques" et entraînaient "en permanence une négociation entre les syndicats". "Certes, il fallait avoir des diplômes, mais fallait surtout être de gauche", dénonce Bernard Lugan, "sinon, vous n'aviez aucune chance d'avoir une carrière universitaire".
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