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Bétharram: Bayrou affirme n'être "jamais" intervenu dans cette affaire "ni de près ni de loin"

François Bayrou a déclaré mardi devant l'Assemblée nationale n'être "jamais" intervenu, "ni de près ni de loin", auprès des enquêteurs ou de la justice dans l'affaire des violences au sein de l'établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.

JULIEN DE ROSA - AFP

François Bayrou a déclaré mardi devant l'Assemblée nationale n'être "jamais" intervenu, "ni de près ni de loin", auprès des enquêteurs ou de la justice dans l'affaire des violences au sein de l'établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Le Premier ministre a par ailleurs affirmé qu'en 1998, le procureur général avait "tenu informé" le ministère de la Justice, dont la titulaire était à l'époque Elisabeth Guigou au sein du gouvernement du socialiste Lionel Jospin. Et il a jugé inimaginable que le ministre de l'Education nationale Claude Allègre et la ministre de l'Enseignement scolaire Ségolène Royal n'aient pas été "avertis" d'un "signalement aussi important".

Le chef du gouvernement, ministre de l'Education jusqu'en 1997, est accusé, notamment par le député de La France insoumise Paul Vannier, d'avoir menti devant l'Assemblée nationale en assurant qu'il "n'était pas au courant" des accusations de violences sexuelles au sein de l'établissement, où étaient scolarisés plusieurs de ses enfants.

Dans un témoignage diffusé dimanche dans le magazine "Sept à Huit", sur TF1, le gendarme chargé de l'enquête sur le père Carricart, ex-directeur de l'institution accusé de viol en 1998, a évoqué une "intervention" de François Bayrou auprès de la justice à l'époque alors qu'il était député et président du conseil général. Il réitère ces propos mardi dans le journal La République des Pyrénées.

Le juge qui enquête sur le viol en 1998 a aussi relaté dans plusieurs médias que François Bayrou avait "fait la démarche de venir" le voir lorsque le prêtre était en détention.

Le Premier ministre François Bayrou à l'Assemblée nationale, à Paris, le 18 février 2025

Le Premier ministre François Bayrou à l'Assemblée nationale, à Paris, le 18 février 2025

JULIEN DE ROSA - AFP

Ce juge d'instruction, Christian Mirande, "c'est mon voisin depuis 50 ans", a répondu mardi le maire de Pau lors d'une question de la députée socialiste des Pyrénées-Atlantiques Colette Capdevielle. "Est-ce que nous avons pu parler avec le juge Christian Mirande de cette affaire? Sans doute oui", mais un magistrat "n'a pas le droit de communiquer le moindre élément du dossier dont il a la charge à quelque personne extérieure au dossier que ce soit", a-t-il insisté.

"On a pu parler de l'ambiance, on a pu parler de l'établissement, jamais du dossier", a ajouté François Bayrou.

Quant au procureur général, "je ne le connais pas, et "il n'a eu aucune communication" avec "qui que ce soit sur ce dossier", a-t-il aussi assuré.

"Mais si je ne savais pas, d'autres savaient. Parce que j'affirme devant vous et vous le vérifierez, que le procureur général lui a tenu informée la Chancellerie sur ces affaires à quatre reprises dans l'année 1998. Il l'a fait téléphoniquement le jour de l'incarcération et il l'a fait ensuite à trois reprises par écrit, en signalant la gravité des faits", a dit le Premier ministre.

AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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