On a frôlé la catastrophe. En Limousin, une compétition de moto cross avait été organisée. C'était ce week-end la 22 édition l’En’duo d’Aubusson. Mais ça a failli (très) mal tourner en raison de militants écologistes. Cela s’est passé samedi autour du plateau des mille vaches où certains pilotes ont cru ne jamais pouvoir rentrer chez eux.
"Vous tuez la planète"
Cette course officielle a pourtant été autorisée par la Fédération Française de Moto et la Préfecture, nous explique Boris Labrousse pour Sud Radio. Mais peu importe pour une poignée de militants écologistes. "La veille de la course, explique Boris Labrousse, on avait eu quelques problèmes avec des câbles coupés et des véhicules qui ont été siphonnés. Cela peut arriver dans ce genre de grandes compétitions donc ça n’avait pas éveillé nos soupçons".
Le matin, déjà, quelques individus avaient tenté de perturber le bon déroulé de la course. "Deux heures avant le départ, explique-t-il, il y avait des gens qui s'étaient mis derrière une banderole sur le chemin du parcours. Ils ont été identifiés par la gendarmerie et j’ai parlé avec eux, ils m’ont dit qu'on tuait la planète. Je leur ai répondu qu’on était sensible à la cause environnementale. C’est pour ça qu’on avait travaillé des mois auparavant avec l’Office National des Forêts qui gère les zones Natura 2000. On a modifié à 4 reprises le tracé".
"Dès qu’on remettait le fléchage, certains s'amusaient à le changer"
Finalement, la course a pu partir à 13h, samedi dernier. Une course d'endurance avec 430 participants qui devait se terminer aux alentours de 21h. Mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu. "On s’est rapidement rendu compte que certains pilotes revenaient sur des points où ils étaient déjà passés. Le tracé avait été modifié. On a donc repositionné le fléchage qui avait été modifié vers 15h. Ensuite, c'est monté crescendo. Dès qu’on remettait le fléchage, certains s'amusaient à le changer".
Conséquence : une grande partie des participants étaient donc totalement perdus, à plusieurs kilomètres de l’arrivée, sans essence, dans le froid et sans réseau téléphonique. "À la tombée de la nuit on avait encore des pilotes coincés dans la forêt alors qu'il faisait des températures négatives, poursuit Boris Labrousse. J’ai alors décidé d'arrêter la compétition car on avait des remontés de pilotes en détresse. Un a été blessé aux épaules, un autre aux genoux".
"On a vraiment frôlé la catastrophe"
"Quand on a su ça, on a fait parti des véhicules légers. Je tiens à saluer la protection civile du 19 qui, avec des gyrophares, ont permis aux pilotes égarés de retrouver le bon chemin. On a retrouvé le dernier pilote à minuit et demi. Ma seule hantise c’était de pouvoir récupérer tout le monde. On a vraiment frôlé la catastrophe. C'est un miracle".
Boris Labrousse ne veut "incriminer personne". Mais il a expliqué avoir déposé une main main courante. Certains pilotes pourraient même déposer plainte prochainement.