Reportage de Stéphane Burgatt pour Sud Radio
Boubekeur Bekri : "Il peut y avoir des dépassements ici ou là"
Pour elle, c’est un peu la double peine : Zahida ne partagera pas chaque soir le repas de rupture du jeûne avec ses parents. "Cette année, il n'y aura pas un repas familial, confirme-t-elle, alors que je le passe avec mes parents depuis toujours. On sera obligés de le passer chacun dans sa maison" regrette-t-elle.
Pas de réunion familiale ni de prière du soir à la mosquée. Mais les tentations seront fortes et tout le monde ne respectera peut-être pas les règles de confinement redoute Boubekeur Bekri, le vice-président du Conseil régional du culte musulman. "Il peut y avoir des dépassements ici ou là estime-t-il, il y a aussi des faiblesses. Toute la journée, on a affronté la faim, la soif, le travail dans des conditions peut-être un peu plus difficiles que d'habitude, et on aime bien à la fin de la journée profiter de cet esprit de fête dans un mois sacré".
Les restrictions cette année "font partie de l'esprit du ramadan"
Mais selon Boubekeur Bekri, "la vie est faite d'épreuves, il faut accepter de s'en passer ! Ça fait partie de l'esprit du ramadan" affirme-t-il. Ne pas fréquenter la mosquée, ne pas rendre visite à la famille ou à ses amis, il faut pouvoir changer ses habitudes et accepter ces aménagements qui sont faits".
L'imam appelle donc les fidèles à comprendre que ces restrictions exceptionnelles entrent complètement dans l’esprit de sacrifice du mois sacré de ramadan, "qu'il faut pousser jusqu'au bout !".
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