Plus de 3.000 mails envoyés à destination ou par Antony Fauci, le spécialiste Santé aux États-Unis, ont fuité. On y retrouve notamment l'analyse d'un virologue, Kristian G. Andersen, directeur du Scripps Research Institute, qui évoque dès le 31 janvier 2020 une possibilité de manipulation humaine à l'origine du Covid-19.
Il n'est pas exclu que le Covid-19 "ait été travaillé en laboratoire"
Brice Perrier rapporte que le virologue dit "que ce virus n'a pas l'air de répondre à loi de l'évolution habituelle, observée chez les virus", ce qui n'exclut pas qu'il "ait été travaillé en laboratoire". Une position surprenante, puisque Kristian Andersen était l'un des premiers à signer un papier de référence "pour dire que le virus ne peut pas avoir été fait en laboratoire", souligne le journaliste indépendant.
Une contradiction qui restait jusqu'alors de l'ordre du privé. "Dans les mails, il s'interroge, il n'est pas affirmatif", précise Brice Perrier qui s'étonne de ce qui a bien pu provoquer ce revirement. "Il a été interrogé aux USA, il essaye de se justifier, il dit que c'est la science qui avance, de nouvelles données", rapporte-t-il. "Mais quelles données lui ont permis d'être aussi affirmatif d'un côté ?" s'interroge l'auteur.
Des "données un peu foireuses"
La question se pose alors des nouvelles informations qu'il a pu avoir à sa disposition. Potentiellement, celles de la théorie du virus des pangolins, sortie une semaine après. "Dès ce jour là, Andersen dit dans le journal Nature que l'on peut y croire", note Brice Perrier. Le 7 février suivant, "ils disent qu'il y avait une identité de 99%, ce qui n'est pas du tout le cas, c'est 90%", rectifie le journaliste qui évoque des "données un peu foireuses".
Un discours privé dans lequel il se pose des questions mais qui, en public, "tente de minimiser au maximum et d'écarter cette thèse". Ce que montre ces mails, souligne Brice Perrier, "c'est l'inquiétude des travaux réalisés au laboratoire de Wuhan". L'apparition du coronavirus coïncide avec la période "où des travaux pour rendre plus infectieux les virus et franchir des barrières d'espèces, étaient suspendus", note l'auteur. Des travaux "financés par Fauci" qui avait encouragé à "prendre ce risque".
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