Brigitte Lahaie, animatrice radio et auteure du livre, Le nouvel art d’aimer, est revenue au micro d’André Bercoff sur la vision de la sexualité dans la société.
Brigitte Lahaie : "Au fond la reconnaissance, c’est quoi, si ce n’est un besoin d’amour"
Dans son nouveau livre, Le nouvel art d’aimer, Brigitte Lahaie explore ce qu’elle considère être une "synthèse de tout ce que j’apprends depuis 40 ans. D’abord moi-même sur le terrain et ensuite en écoutant les hommes et les femmes parler de leur sexualité, de leurs difficultés."
Une synthèse qui montre l’existence d’un clivage fort lorsque l’on aborde le sujet de la sexualité. Brigitte Lahaie estime qu’on "est toujours soit dans quelque chose de très médical, soit dans quelque chose de très performant" ajoutant, "il me semble important de montrer qu’on ne peut pas parler de sexe sans parler d’amour et sans parler de la construction identitaire de chacun".
L’amour au centre de la sexualité ? Pour Brigitte Lahaie, quelle que soit la forme de la relation, le besoin ou le sentiment d’amour ne sont jamais loin. "On peut pratiquer le sexe sans aimer, on peut aimer sans pratiquer le sexe bien entendu. Mais je crois que même dans une relation totalement tournée vers le sexe, il y a une toute petite part de soi qui recherche tout de même, peut-être pas de l’amour mais au moins de la reconnaissance. Au fond la reconnaissance, c’est quoi, si ce n’est un besoin d’amour ?"
[#SudRadio] @_BrigitteLahaie fait la promo du livre : "Le nouvel art d’aimer-Pour une harmonie entre le corps et le coeur" Ed. @lamusardine au micro d'@andrebercoff
🗣️ "Je crois que beaucoup de ces féministes n'ont pas de sexualité ou n'en veulent pas"
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"Le sexe reste quelque chose de presque sacré"
Et cette dimension de l’amour dans la sexualité est trop délaissée des enseignements donnés à la jeunesse. Une situation que Brigitte Lahaie regrette. "Quand on regarde ce qui est dit aux adolescents dans les cours d’éducation sexuelle, on parle de contraception, de maladies sexuellement transmissibles mais on ne va pas parler d’amour ou du bien-être qu’apporte la sexualité" explique-t-elle. Et cette éducation bridée est un frein à la liberté sexuelle.
Brigitte Lahaie se souvient avoir un jour proposé au ministère de la Santé de faire la promotion du port du préservatif lors de ses différents passages à la télévision et à la radio. La réponse est sans appel "non, non, non, ce serait une incitation à la débauche". "On en est encore là en 2021" regrette Brigitte Lahaie qui estime que "le sexe, n’en déplaise aux personnes qui sont militantes asexuées, le sexe est un pouvoir et une force extraordinaire. Le sexe reste quelque chose de presque sacré."
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