C’est un bras de fer qui s’annonce entre le gouvernement et les biologistes, à qui un effort supplémentaire est demandé.
Biologistes : 250 millions par an jusqu'en 2026
"Nous acceptons cette ponction de 250 millions d’euros pour 2023, réagit Richard Fabre, Président de l’URPS biologistes d’Occitanie. En effet, nous sommes dans un contexte où, après le Covid, tout le monde sait que les laboratoires ont eu une activité importante. Il est donc normal de contribuer."
"En revanche, dans le projet de financement de la Sécurité Sociale (PFSS), cette ponction est prévue jusqu’en 2026. Et là, nous ne sommes plus du tout d’accord. Cela veut dire que l’on n’est plus dans un contexte de Covid, mais de biologie de routine. On va lui faire payer le déficit de la Sécurité Sociale."
🔴 Les laboratoires ne vont plus transmettre les résultats des tests #COVID pour protester contre le budget #Sécu
🗣️@prezlabster : "Les résultats seront donnés au public mais pas à Santé publique France. Cela montrera la place centrale des biologistes dans le sytème de soins" pic.twitter.com/w69t0XRVSs
— Sud Radio (@SudRadio) October 27, 2022
Les tarifs des PCR ont déjà baissé trois fois
"Nos laboratoires représentent 2% des dépenses, précise Richard Fabre, Président de l’URPS biologistes d’Occitanie. Selon le PFSS, c’est 20% des efforts qui nous sont demandés." Pour autant, les laboratoires n’ont-ils pas engrangé énormément d’argent ? "Bien sûr, durant le Covid, nous avons fait 140 millions de tests. Les Français sont venus deux ou trois fois dans les laboratoires. Pas pour le plaisir, mais pour que l’économie continue de tourner."
"Au cours de ces deux années, les tarifs des PCR ont déjà baissé trois fois. Les efforts ont été faits. Nous sommes des gens responsables, nous acceptons cette ponction supplémentaire. Mais jusqu’en 2026, là, c’est une autre histoire. La biologie française est un modèle de proximité menacé, si l’on doit trouver des économies. Aujourd’hui, il n’y a pas de désert de laboratoires. Mais demain…"
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