Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
Plus de 40 ans de chasse, et pas un seul accident... Mais ce n’est pas passé très loin, confie Christian qui s’adonne à sa passion dans la massif du Garlaban prés d’Aubagne:
"Ça m'est arrivé, dans une traque au sanglier, de croire à un sanglier puisque les chiens menaient, puis finalement il me sort un VTTiste. Si y'a pas de sang froid et un petit peu de preuve d'intelligence, le VTTiste prend un coup de fusil !"
131 accidents recensés la saison passée. Pour renforcer la sécurité, la nouvelle loi prévoit une formation pour les chasseurs tous les dix ans. Charly Canezza, président de la société de chasse d’Allauch, le reconnait: la tentation est forte, parfois, de prendre des libertés... Par exemple, sur la manière de charger un fusil dans les règles de l'art. "C'est comme le code de la route. On fait des trucs automatiques, et il faut un peu se rappeler... Par habitude, on va charger un fusil puis ce rendre compte que c'est pas comme ça qu'on fait ! Canon en l'air, décharger le fusil de façon à ce qu'il n'y ait pas d'accident".
Vision, capacités auditives, réactions... "C'est très dangereux de ne pas contrôler ça"
Avec 20 % d’incidents en plus, Madline Rubin, directrice de l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) aurait voulu durcir ces mesures en demandant chaque année un certificat médical: "La population des chasseurs et vieillissante. On ne connait pas du tout l'état de leur vision, leurs capacités à entendre, à réagir... C'est très dangereux de ne pas contrôler ça !" Davantage d’accidents de chasses l'an dernier. En revanche, le nombre de morts a baissé à sept, contre 13 l'année précédente.
"Il faudrait s'assurer que les personnes qui portent des armes ont la capacité physique et psychique d'avoir une arme à la main et d'être dans la nature avec d'autres personnes. Donc l'ASPAS demande, comme quand on pratique un sport, un certificat chaque année qui dirait que la personne est en état de pratiquer cette activité dangereuse" - Madline Rubin