Toutes les tenues sont-elles permises sur le lieu de travail par temps de canicule ? Certains décolletés ou bermudas peuvent faire polémique en ces temps de grande chaleur.
Des exigences si vous recevez de la clientèle
"Sur les réseaux sociaux sont diffusées des photos de shorts vraiment mini ou de décolletés ravageurs, note Véronique Jacquier. Avec la montée des températures il y a parfois un laisser aller. Les salariés ne font plus le distinguo entre pudeur et impudeur." Mais que dit la loi ? Par principe, au nom de la liberté individuelle, chacun peut s’habiller comme il l’entend. Mais il faut aussi respecter les règles de l’entreprise, des règles écrites dans un contrat de travail, ou bien non écrites mais relevant du bon sens. Ainsi, l’employeur peut très bien avoir des exigences si vous recevez de la clientèle : porter une cravate même quand il fait très chaud.
Porter un bermuda, venir en tong, est-ce possible par temps de canicule ? Oui si le lieu de travail n’est pas climatisé. "S’il l’est, on range sa tenue estivale. La liberté de se vêtir n’est pas un droit fondamental, rappelle Véronique Jacquier. Il existe même un arrêté Bermuda très éclairant : un salarié technicien de la Sagem persistait à venir travailler en bermuda sous sa blouse blanche malgré l’opposition de ses supérieurs hiérarchiques. Il a été licencié. Jugement validé en cour de cassation. Pourquoi ? Parce que sa tenue était préjudiciable à la notoriété de l’entreprise."
Des propos sexistes et machistes inacceptables
Bonne ou mauvaise foi ? "Au travail ou dans la rue, certaines tenues légères sont décriées par les hommes sur les réseaux sociaux, remarque Véronique Jacquier. "Du coup, il y a une fronde sur Twitter de femmes qui postent la photo de leur décolleté en disant : « on fait ce qu’on veut ! » Est-ce décent ou non ?" Question de vivre ensemble et de respect mutuel, avant tout.
La polémiste Zohra Bitan a en tout cas lancé le hastag "je kiffe mon décolleté" sur les réseaux sociaux, afin de prendre la défense de jeunes femmes insultées dans la rue. "Cette violence verbale n’est pas nouvelle, souligne Véronique Jacquier. Souvenez-vous les femmes maltraitées porte de la Chapelle à Paris parce qu’elles portaient une jupe. Avec la canicule évidemment les choses ne s’arrangent pas. Certains hommes sont indécents. Les propos sexistes et machistes sont inacceptables."
Retrouvez "Info Vérité" du lundi au vendredi avec Véronique Jacquier à 7h10 et 9h15 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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