C’est l’une des fonctions de président de la République avec lesquelles il se sent le plus à l’aise. En ce dimanche de Pâques, François Hollande a revêtu son habit de garant de l’histoire nationale lors de la commémoration de la bataille du Chemin des Dames de 1917, il y a désormais cent ans. Présent sur les lieux à Cerny-en-Laonnois (Aisne), le chef de l’État en a profité pour adresser un message non seulement tourné vers le passé, mais également le présent et l’avenir.
"L’histoire bégaie quand le nationalisme ressurgit avec d’autres traits"
"Aujourd'hui que l'Europe a su nous prémunir de la guerre et des conflits, préservons-là plutôt que d'en faire le bouc-émissaire de nos renoncements. L'histoire bégaie quand le nationalisme ressurgit avec d'autres traits (...) En commémorant la Grande Guerre, et - j'y ai tenu personnellement - en revenant sur le Chemin des Dames, nous ne regardons pas seulement le passé, (...) nous nous tournons justement dans cette période vers nos responsabilités d'aujourd'hui", a-t-il ainsi déclaré à l’heure où plusieurs candidats à l'élection présidentielle évoquent une sortie de l'Union européenne.
Dire les erreurs du passé, car elles sont autant d'alertes chaque fois que l'inconscience et l'indifférence nous menacent #chemindesdames pic.twitter.com/rQC5c67t3f
— François Hollande (@fhollande) 16 avril 2017
"Défendre" l’Onu, "promouvoir" l’Europe unie et "chérir" le couple franco-allemand
Le président de la République a également appelé à "repenser aux institutions et aux actes qui ont garanti la paix depuis 70 ans : les Nations unies, qu'il nous faut encore défendre, l'Europe unie, qu'il nous faut encore promouvoir, et le couple franco-allemand qu'il nous faut encore rapprocher et chérir. Battons-nous à notre façon jusqu'à notre dernier souffle, jusqu'à notre dernier instant de responsabilité, pour la dignité humaine et pour la réconciliation de toutes les mémoires, c'est ce double message d'unité et de paix que nous portons en revenant cent ans plus tard sur le Chemin des Dames".
Dans une allusion à peine voilée à l’actualité syrienne et à Bachar el-Assad, François Hollande a par ailleurs réaffirmé le besoin selon lui de lutter "pour cette exigence d'humanité partout où des massacres sont commis par des dictateurs cyniques, [de se battre] pour éviter la résurgence des empires et affirmer la force du droit international".
(Avec AFP)