Reportage de Chloé Le Blay aux abords des Tuileries
Perché sur une trottinette électrique, Rayan est surpris voir la vitesse de son engin ralentir dans certaines zones. "On est passé sur la place de la République, et ça nous a surpris. D'un coup, on est passé de 21 à 11 km/h." Une mesure qui le laisse sceptique, "on va ralentir les voitures derrière et les Vélib, et c'est plutôt comme ça qu'il y aura des accidents..."
Piétons satisfaits, livreurs sceptiques...
Ce ralentissement obligatoire dans près de 700 sites inquiète aussi Despo, qui utilise la trottinette électrique chaque jour pour effectuer des livraisons. "Il y a des endroits où je dois arriver le plus rapidement possible. Et le fait d'être à 10 km/h, ça m'arrange pas trop... Autant reprendre les transports !" Mais pour les piétons comme Hélène cette limitation à 10 km/h est un soulagement. "Je les trouve assez dangereux, surtout quand on veut traverser la rue. Ils se pensent comme en vélo, alors qu'ils sont beaucoup plus rapides..." Patrice lui, est n’est satisfait qu’à moitié. Il attend des mesures complémentaires. "10 km/h, c'est bien, mais déjà à pied ça va vite... Il faudrait un endroit bien délimité, protégé, pour les trottinettes." L’an dernier 347 accidents ont impliqué une trottinette d’après la préfecture de police de Paris.
"Je suis pour les trottinettes si elles respectent les feux..." - Patrice
Un système de bridage par GPS qui permet une grande précision, explique Antoine Bluy, directeur général de Lime en France:
"Quand vous entrez dans l'une des 700 zones à vitesse limitée, automatiquement la puissance du moteur est diminuée. À peine vous aurez fait quelques mètres dedans, la vitesse automatiquement diminue. L'idée, c'est de ramener la vitesse de la trottinette à celle du pas, dans les zones à forte rencontre et à forte densité..." - Antoine Bluy, directeur général de Lime en France (joint par Félix Mathieu)