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"C'est un plaisir d'être là": le nouveau refuge de la SPA a ouvert ses portes à Gennevilliers

"Un parc plutôt qu'une prison": plus grand, plus moderne, plus écolo, mais surtout plus adapté aux animaux, le nouveau refuge SPA de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) a ouvert ses portes jeudi au public.

Dimitar DILKOFF - AFP

"Un parc plutôt qu'une prison": plus grand, plus moderne, plus écolo, mais surtout plus adapté aux animaux, le nouveau refuge SPA de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) a ouvert ses portes jeudi au public.

"C'est magnifique!", s'enthousiasme Hadja Soumboundou, 47 ans, venue de Paris avec sa fille Mina pour adopter un chaton pour les 12 ans de la jeune fille. "Ca a l'air plus grand" que l'ancien refuge, avance-t-elle.

Et pour cause: avec ses 17.000m² de terrain, dont 2.000m² de bâti, ce nouveau site est trois fois plus grand que l'ancien - situé à un peu plus d'un kilomètre - d'où les animaux ont été transférés jusqu'aux nouveaux bâtiments fin octobre.

C'est désormais le refuge le plus grand et le plus moderne d'Europe, assure la Société protectrice des animaux. Il peut accueillir jusqu'à 120 chiens, près de 200 chats et une vingtaine de nouveaux animaux de compagnie, ou NACS, (reptiles, insectes, rongeurs...)

Trois ans de travaux et 16,25 millions d'euros, financés pour moitié par les collectivités, ont été engagés pour construire ces nouvelles installations "nécessaires à tous les points de vue", affirme le président de l'association, Jacques-Charles Fombonne.

"Malgré tout le mal qu'on se donnait, les infrastructures ne répondaient plus au bien-être animal", renchérit la responsable du site, Twiggy Sailly, 35 ans.

- +Bâtiment paysage+ -

Construits sur pilotis, car situés en zone inondable, ces nouveaux bâtiments ont été conçus spécifiquement pour éviter ces situation, assure Samir Remila, directeur du patrimoine de la SPA.

Une bénévole joue avec un chien disponible à l'adoption au nouveau refuge de la Société protectrice des animaux à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, le 7 novembre 2024

Une bénévole joue avec un chien disponible à l'adoption au nouveau refuge de la Société protectrice des animaux à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, le 7 novembre 2024

Dimitar DILKOFF - AFP

Les chiens disposent d'environ 80 boxes plus grand, plus aérés, avec du chauffage au sol, des espaces intérieurs et extérieurs, bien loin des petites cages métalliques du précédent refuge, ainsi que de parcs où ils peuvent s'ébattre en solo ou à plusieurs en fonction de leur degré de sociabilisation.

A chaque fois, la visibilité entre les espaces a été limitée au maximum pour éviter d'attiser les tensions entre les animaux les plus nerveux.

La chatterie est installée dans un autre bâtiment, à l'abri des aboiements, et se compose d'une quinzaine de salles, disposant toutes d'un extérieur protégé, dans lesquelles les chats sont répartis en fonction des affinités et des pathologies.

Les NACS sont quant à eux hébergé dans le bâtiment de l'accueil, non loin de l'espace vétérinaire.

Ce nouveau refuge se veut le plus écologique possible, avec des toitures végétalisées pour le confort thermique l'été, un système de récupération des eaux de pluie pour le nettoyage des boxes et l'arrosage des parcs et des panneaux solaires.

"C'est un +bâtiment paysage+ qui va faire de cet endroit un parc plutôt qu'une prison", promeut Pascal Maréchaux, l'architecte du projet.

- "Le plus cadeau" -

"C'est un plaisir d'être là. C'est beaucoup plus de confort pour les animaux, mais aussi pour les salariés et les bénévoles", assure Twiggy Sailly.

Un chat disponible à l'adoption se couche dans sa cage au nouveau refuge de la Société Protectrice des Animaux à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, le 7 novembre 2024

Un chat disponible à l'adoption se couche dans sa cage au nouveau refuge de la Société Protectrice des Animaux à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, le 7 novembre 2024

Dimitar DILKOFF - AFP

Un avis partagé par Mina: la jeune fille a eu le coup de foudre pour Gumm, une petite chatte grise qu'elle a décidé de rebaptiser Chanel. "C'est le plus beau cadeau qu'on m'ait fait", assure-t-elle, le regard embué.

C'est la première adoption au sein de ce nouveau refuge. Pour la peine, Mina et sa mère ont les honneurs d'une photo avec le président de l'association, qui sera affichée à l'accueil.

De son côté, Monique Quanon, 75 ans, cherche un nouveau chien. Si elle a d'abord repéré sur internet une femelle prénommée Roxie, c'est finalement une chienne bien plus massive, un berger d'Anatolie, comme son défunt chien, qui attire son attention. Affaire à suivre.

L'ancien refuge de Gennevilliers comptabilisait 3.500 adoptions par an. Avec ces nouvelles infrastructures plus attrayantes et plus propices à l'épanouissement des animaux, Jacques-Charles Fombonne espère monter à 4.000, voire 5.000 par an.

Le responsable de l'association veut également faire de ce refuge un espace de sensibilisation. Des cours d'éducation canine et des conférences seront organisées, notamment pour les plus jeunes, au sein d'un amphithéâtre d'une centaine de places situé au coeur du refuge, afin de fédérer une nouvelle génération de défenseurs de la cause animale.

Par Marine DO-VALE / Gennevilliers (AFP) / © 2024 AFP

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