"Nous avons reçu des menaces sur Internet, elles venaient du peuple musulman"
Le bidonville de Bondy est coincé entre les rails du tramway et la Seine. Au milieu des feux de palettes et des cabanons en carton, les Roms sont attroupés. Georges était là dimanche soir, quand le camp a été attaqué : "Ils ont jeté des cailloux, cassé la voiture. On n'a rien pu faire, on a peur". La vingtaine d’individus a pris la fuite.
Il n’y a pas eu de blessés mais de la casse. Élena était aussi présente ce soir-là : "Nous ne les connaissons pas mais nous avons reçu des menaces sur Internet, elles venaient du peuple musulman. Ils ont juré sur Allah de se venger mais nous n'avons rien fait, nous ne sommes responsables de rien".
Tout est parti de cette fausse rumeur de Roms kidnappeurs d’enfants : "J'aime les enfants ! Comment je pourrais prendre d'autres enfants, un autre bébé ? On ne veut de mal à personne !".
"S'ils reviennent, on saura se défendre !"
Depuis dimanche, tout le bidonville est sur le qui-vive : "Nous avons très peur ! Nous avons peur de dormir, d'aller faire des courses et nous sommes des gens pacifiques, nous vivons pacifiquement. On reste là pour garder les enfants, on est sur les dents. S'ils reviennent, on saura se défendre !".
Cette nuit encore, les Roms se sont relayés pour garder le camp. La police, elle, reste aux alentours pour éviter toute nouvelle agression.
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