C'est aujourd'hui 19h que débute le premier épisode de la grève perlée de la SNCF, un mouvement sans précédent que craignent ceux qui empruntent habituellement les transports, comme nous l'a rappelé Christian Broucaret, président de la FNAUT (Fédération Nationale des Usagers des Transports) pour la Nouvelle Aquitaine.
"Les cheminots vont respecter le fait que les gens puissent rentrer chez eux lundi soir"
Invité ce lundi de Laurence Péraud dans le Grand Matin Sud Radio, l'intéressé nous a ainsi fait part des craintes des usagers "On vit cette grève très difficilement. Les usagers la vivent très difficilement", a-t-il d'abord déploré, laconique. "Les abonnés TER ont l'habitude d'avoir des dysfonctionnements les journées de grève donc ils s'organisent entre eux, ils font du covoiturage, mais là où ça devient critique, c'est pour les usagers occasionnels", a-t-il ensuite ajouté. "Si cette grève perdure, cela va beaucoup gêner, entre autres, les étudiants puisque les séances d'examens commencent. Donc cela va être extrêmement compliqué pour ces usagers occasionnels qui, en plus, n'ont pas l'habitude du système SNCF qui n'est pas facile à comprendre", a-t-il encore insisté.
Si le pic de grève est attendu demain et mercredi, le mouvement commencera toutefois dès ce soir alors faut-il s'attendre à des perturbations à l'approche des retours du week-end pascal ? Selon Christian Broucaret, la réponse est non car le trafic sera a priori normal. "Sur les retours de ce soir, nous avons eu l'assurance que les cheminots vont faire un geste et respecter le fait que les gens puissent rentrer chez eux", a-t-il ainsi indiqué. Et l'intéressé d'encourager par ailleurs chacune des parties prenantes à s'engager sur la voix des pourparlers, afin de sortir de cette situation délicate. "La première chose à faire, c'est la négociation. La ministre a déjà commencé à donner quelques pistes vendredi après-midi mais la grève est mauvaise pour le gouvernement, les usagers et le ferroviaire en général", a-t-il conclu, non sans rappeler que les usagers de Nouvelle Aquitaine avaient finalement l'habitude de s'organiser en raison des problèmes récurrents sur les transports locaux.
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