À Gradignan, la Compagnie Fermière est un magasin de producteurs, ouvert il y a cinq ans. À l’époque, il y avait 3 salariés. Ils sont 23 aujourd’hui. Un deuxième magasin a d’ailleurs été ouvert à Mérignac. Ici, les producteurs sont associés et valorisent eux-mêmes leurs produits. Et le succès est au rendez-vous. Corinne Maciat, productrice de pommes dans le Lot-et-Garonne, explique ce succès par la relation nouée avec le consommateur, plus facile lorsque le producteur est directement présent dans le magasin.
Autre modèle, celui des Drive Fermiers, ‘inventés’ en Gironde il y a 5 ans et qui ont depuis fait boule de neige. Il y en a à peu près 450 aujourd’hui en France. Un réseau soutenu par les chambres d’agriculture. Laura Boudié en assure la promotion dans toute la Gironde. Elle parle d’un ‘pari gagné’, dans lequel les producteurs sont ‘mis à contribution pour livrer leurs produits, pour les préparer le matin et les remettre au client en personne l’après-midi’.
Les consommateurs s’y retrouvent, tant au niveau des prix, puisque ces circuits courts ne sont pas plus chers que la grande consommation et que la confiance est rétablie entre le producteur et le consommateur.
Annie Dreillard, bergère à Daignac, participe à ces circuits courts. Elle espère désormais que le nouveau Gouvernement soutiendra ce modèle : "On fait beaucoup d’heures, on travaille sept jours sur sept. On aimerait qu’on nous aide et qu’on nous valorise un peu plus…"
Une enquête de Christophe Bernard pour Sud Radio, à retrouver en intégralité ici.