"Si le jeu en vaut la chandelle, on prendra une amende !"
Avec sa vignette Crit'air 3, Ibrahim n'a pas le droit de circuler dans Paris aujourd'hui. Mais cet employé en maintenance a besoin de son utilitaire, toute la journée, pour le travail. Il réfléchit donc à braver l'interdiction : "si le jeu en vaut la chandelle, si ça vaut le coup de prendre le risque de venir circuler à Paris et se prendre une amende de 45 euros et qu'on a au moins 200 ou 300 euros à gagner, quitte à prendre une amende, on prendra une amende !"
Jean-Michel gère quant à lui une entreprise de BTP. Avec la circulation différenciée, plusieurs de ses véhicules doivent maintenant rester au parking : "je vais peut-être prendre un véhicule plus récent pour l'envoyer livrer dans Paris et puis mes gars vont se déplacer en transport en commun. Mais on n'a pas de solution miracle..." Pas de solution et l'impression que l'on s'acharne sur les automobilistes : "là où j'habite, il y a de plus en plus d'avions et il y a certainement une pollution plus importante aussi, mais je n'entends pas parler de ça".
"J'arrive forcément en retard le matin !"
Pour Aline aussi c'est un casse-tête. Cette employée de supermarché met trois fois plus de temps à se rendre au travail en transport en commun, et c'est un problème avec ses horaires matinaux : "j'arrive forcément en retard le matin ! Si je commence à 5 heures, une heure et demie avant je n'ai pas de transport, donc forcément je pars plus tard".
Géraud Guibert, le président de La Fabrique Ecologique, salue pour sa part la rapidité avec laquelle la décision de circulation différenciée a été prise :
Pour les véhicules légers, les contrevenants risquent 45 euros d'amende si elle est payée sur place.
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