Reportage en télétravail de Christine Bouillot de Sud Radio à Toulouse
"On s'est réuni en début de crise et on a imposé des règles"
Depuis lundi 16 mars, Céline, cadre dans la banque et jeune mère de famille avec deux enfants en primaire, a mis en place une organisation millimétrée. Mais elle doit aussi jongler : "on s'est réuni en début de crise et on a imposé des règles confie-t-elle au micro de Christine Bouillot de Sud Radio. Pas de disputes, travail un peu le matin et un peu l'après-midi et ensuite on fait des activités créatives, comme du pain explique-t-elle. On aura le droit de sortir une heure par jour".
Pour beaucoup de familles dont l'un des deux parents télétravaille, ces débuts sont un peu chaotiques. Internet et les serveurs ont déjà montré des signes de fatigue : difficile d'accéder par exemple lundi 16 mars au matin au site du Cned, avec par ailleurs des consignes contradictoires sur le terrain. "On pensait pouvoir amener des copies, déposer des documents et les faire envoyer par la vie scolaire, mais vu les circonstances, la vie scolaire ne fonctionnera pas donc forcément, ça va prendre du temps" regrette Christophe Manibal, professeur de philo et secrétaire du SNES 31.
"Je leur fais toute une liste d'activités à faire à la maison"
Et que faire faire aux plus petits en maternelle ? Et comment garder le contact avec l'école ? Sandrine, enseignante en maternelle, a proposé des journées-types aux parents. "Je leur fais toute une liste d'activités à faire à la maison" assure-t-elle. Si le télétravail avec enfants n'est pas possible, il reste l'arrêt de travail. La démarche est à faire par l'entreprise sur le site de l'assurance maladie.
Emmanuel Macron a aussi rendu un hommage aux soignants. Le chef de l'État a confirmé que leurs enfants seraient gardés en priorité, notamment dans les écoles. "Ils sont censés venir avec un pique-nique, et visiblement, ce sont des enseignants, sur la base du volontariat, qui doivent les garder par petits groupes de 8-10 pas plus explique Sandrine, pour qui c'est le cas. "On s'est porté volontaires à plusieurs, pour faire une demi-journée chacune, mais avec masque et gants, parce que ce sont quand même des enfants qui sont très exposés avec leurs parents qui reviennent tous les jours de l'hôpital. Mais pour l'instant, on n'avait ni gants, ni masques, ni gel..." déplore-t-elle.
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