N’y aura-t-il pas de classe de neige cette année ? Les annulations se multiplient pour janvier et février, d’une semaine sur l’autre.
Des classes de neige autorisées mais déconseillées
"C’est ce que l’on appelle séjours pédagogiques dans notre jargon, explique Matthieu Desarnaud, directeur de l'association Les pupilles de l'enseignement public de l’Ariège (PEP09), réseau de solidarité pour l'enfance. Ces classes s’annulent. À la différence de l’an dernier, nous n’avons aucun cadrage national. Nous ne savons pas ce qui va se passer la semaine prochaine, ni celle d’après."
"Aujourd’hui, les classes découvertes sont officiellement autorisées, précise-t-il. Mais on sait qu’elles sont déconseillées de manière différente d’un département à l’autre." Au directeur d’école de prendre la décision en dernier ressort ? "On peut comprendre qu’ils soient hésitants. Vu le contexte, et compte tenu des contraintes posées dans certains départements, c’est tout-à-fait normal."
[#SudRadio] Matthieu Desarnaud
▶️ Classes de neige : annulations en cascade dans les centres de vacances🗣️ "Aujourd'hui les classes de découverte sont officiellement autorisées mais elles nous sont fortement déconseillées. On ne comprend pas l'absence de directive nationale" pic.twitter.com/EaHREtOTEq
— Sud Radio (@SudRadio) January 21, 2022
Classes de neige : les centres mettent la clé sous la porte
"Ce qui nous gêne, poursuit Matthieu Desarnaud, c’est cette absence de directives nationales sur cette question. Nous sommes perdants à plusieurs niveaux. D’abord, les charges fixes ne sont pas couvertes parce que nous avons des personnels permanents que nous continuons à payer même si le centre est vide. Au-delà de cela, il y a des personnes que l’on aurait dû embaucher sur une période très forte que l’on n’embauche pas."
"La politique de notre réseau est de ne pas punir l’école et les familles, insiste ce directeur d’association. On s’engage à des reports de paiement, mais c’est très dur. Aujourd’hui, nous en sommes à la troisième année de difficulté avec 60 à 70% de pertes. Bon nombre de centres mettent la clé sous la porte depuis le début de la crise. Le mois de février sera tout aussi catastrophique que celui de janvier."
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