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Colloque sur la déconstruction et le wokisme à la Sorbonne : ce qu'il faut en retenir

En fin de semaine dernière avait lieu un colloque sur le thème de déconstruction et le wokisme. Voici ce qu'il faut en retenir selon Élisabeth Lévy.

wokisme

Élisabeth Lévy a assisté au colloque sur la déconstruction et le wokisme qui s’est tenu à la Sorbonne vendredi et samedi dernier et qui a été ouvert par Jean-Michel Blanquer. Voilà ce qu'il fait en retenir.

"Si le succès d’un événement se mesure au 'braillomètre', terme forgé dans Causeur par Cyril Bennasar, cette rencontre anti-woke est une réussite éclatante, explique Élisabeth. Avant son ouverture, il y a eu une pluie d’invectives qui a redoublé dans les comptes-rendus publiés dans Le Monde, Libération Mediapart : Rhétorique réactionnaire, nouveaux inquisiteurs, paniques identitaires, "le ban et l’arrière-ban du néoconservatisme français, réunis par une officine d’extrême droite". Bref, beaucoup de gens sont énervés et c'est tant mieux".

"C’est sous la figure d’un vieux mâle blanc, le Cardinal de Richelieu, qui trône dans le bel amphi Liard, que Jean-Michel Blanquer a appelé à l’offensive pour sauver l’universalisme. On aimerait savoir ce qu’en pensent sa collègue Moréno, ministre des LGBTQIA+ et le Président de la République qui veut déconstruire l’histoire de France. On ne peut pas être en même temps woke et anti-woke". 

Sur le fond, que peut-on en retenir de ce colloque sur le wokisme ? 

"Il y avait un casting de haut vol : Manent, Vermereen, Tavoillot, Perrineau, Taguieff, Heinich, Braunstein, Bruckner, Bock-Côté..."

"Sur le diagnostic, on a mis des mots, des concepts, des définitions sur une idéologie voire une religion qui analyse toute réalité présente et passée au prisme d’une domination sans cesse reconduite et qui vise, selon Vermeren, "à retourner la civilisation européenne contre elle-même". Cela touche les sciences et les arts, les maths, la musique et la peinture classiques étant dénoncées comme des véhicules de l’oppression blanche/occidentale".

"On peut retenir l'institutionnalisation: selon le code de l’éducation, l’université doit contribuer à la  "construction d'une société inclusive". Il y a eu aussi une riposte contre les accusations fantaisistes, les imputations anachroniques généralement assises sur une inculture crasse, rigueur de la pensée et méthode de la science". 

"On peut regretter l’absence de représentants du wokisme. Mais il est difficile d’avoir un désaccord argumenté avec des gens qui entendent annuler les œuvres et les gens qui leur déplaisent. Il ne s’agit pas de controverses aimables entre gens de bonne compagnie mais d’instaurer un rapport de forces avec un courant qui voudrait bien faire régner sa loi à l’université. Alors merci aux organisateurs. Et ce n’est qu’un début, continuons le débat qui, comme chacun sait, est un combat".

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