"On ne voit pas pourquoi on ne retournerait pas à la piscine"
La question des cours d’éducation physique se pose dans les départements confinés. Dans les zones à risque, le sport peut reprendre. Comment les professeurs s’organisent-ils ? "Les pratiques sportives ne se sont jamais vraiment arrêtées, confie Nicolas Goralczyk, professeur d’EPS en lycée à Saint-Quentin (Aisne) et secrétaire départemental du Syndicat national de l’éducation physique (SNEP-FSU). Elles sont toujours encadrées par un protocole sanitaire. Maintenant, entre les annonces, notamment les piscines, et la pratique sur le terrain, ce n’est pas si simple."
"Nous n’avons pas forcément accès aux piscines. Nous sommes tributaires des installations mises à notre disposition, gymnases et piscines, des agglomérations, des mairies. On est en train de mettre cela en place, mais de nombreux collègues n’ont pas encore accès aux piscines." Et s’il pouvait s’y rendre, le ferait-il ? "Evidemment ! Quand vous voyez dans quel état physique sont les jeunes, avec un tel manque de pratique depuis de longs mois. En lycée, nous fonctionnons en demi-groupes ; au collège, deux enseignants accompagnent. On ne voit pas pourquoi on ne retournerait pas à la piscine."
"Dans la majorité des cas, ils sont demandeurs"
À l’école, on demande de porter les masques, de s’éloigner à la cantine. Comment se rapprocher sans risque à la piscine ? "Evidemment, estime Nicolas Goralczyk, que jusqu’au moment où ils rentrent dans l’eau, les jeunes portent le masque. Je ne suis pas médecin, je ne peux pas dire si la contamination est possible dans l’eau et à quelle distance. Nous sommes quand même en attente de pouvoir reproposer aux élèves tout un panel d’activité qu’ils ne font plus depuis longtemps."
Comment se portent les jeunes ? "Dans la majorité des cas, ils sont demandeurs de pratique. Dans un département rural comme le nôtre, la pratique physique se résume à l’EPS et au sport scolaire. Ils n’ont pas forcément accès à beaucoup de clubs et d’associations. Et malheureusement, des élèves décrochent, même parmi ceux qui avaient une pratique assidue et importante. Cela va être très difficile de les remotiver." Faut-il avancer les vacances scolaires ? "Nous sommes partagés avec ce contexte sanitaire et les classes qui vont fermer. En tant que parent et professeur, l’école est tellement importante pour les élèves. Nous avons besoin de les avoir sur place."
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