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Reconfinement? "Il y a 6 mois, je rêvais de faire du télétravail, mais maintenant je rêve de retourner au boulot !"

Un troisième confinement est-il inévitable ? Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué dimanche 24 janvier que face à la montée du nombre de cas de Covid-19, aucune décision n'avait encore été prise sur un éventuel reconfinement, mais que par principe, tous les scenarios sont sur la table. Le gouvernement affirme qu’une telle décision n'interviendra pas avant le courant de la semaine, le temps d'être fixé sur les effets du couvre-feu et de s'assurer que les variants ne se diffusent pas à vitesse grand V en France. Les Français, eux, se préparent à de nouvelles restrictions, entre découragement et résignation.

Un troisième reconfinement inquiète particulièrement les commerçants qui devraient à nouveau baisser le rideau. © AFP

Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio

 

"Il y a 6 mois, je rêvais de faire du télétravail, mais maintenant je rêve de retourner au boulot !"

La perspective d’un troisième reconfinement mine le moral de Philippe : "c'est dur, j'ai l'impression qu'on n'en voit pas le bout !" confie-t-il à Clément Bargain. Compliqué d’être isolé, de renoncer à sa vie sociale. "Moi qui suis enfermé chez moi depuis le mois de novembre, ça pèse..., explique Fabien. Il y a 6 mois, je rêvais de faire du télétravail, mais maintenant je rêve de retourner au boulot, de voir des gens tout simplement !" reconnaît-il.

Mais certains comme Lola sont favorables à un nouveau reconfinement, "qu'on arrête tout, qu'on mette tout en pause. Qu'on ait 2 ou 3 mois de confinement très strict et que tout le monde reste chez soi pour éradiquer le virus, sinon ça n'a aucun intérêt, estime-t-elle, ça va durer encore des années à ce rythme-là".

 

"Je pense qu'avec un troisième confinement, il y en a plein qui vont fermer..."

Mais cette solution est loin de faire l’unanimité, notamment chez les commerçants qui redoutent de devoir baisser à nouveau le rideau. "Je ne vois pas comment on va pouvoir traverser tout ça et pourtant je suis quelqu'un de très optimiste..., assure Marie, gérante d’un magasin de chaussures. Un troisième confinement va être très très dur à supporter".

Elle rappelle qu'en ce moment, ce sont les soldes : "ça nous permettait de gagner un peu sur toutes les pertes qu'on a eues depuis l'année dernière. Aujourd'hui, on se dit 'ça y est c'est fichu'. Je pense qu'avec un troisième confinement, il y en a plein qui vont fermer...", redoute-t-elle.

 

 

"On ne prend pas de mesures pour les transports et on va embêter le petit commerçant qui prend toutes les mesures nécessaires pour que tout se passe pour le mieux, déplore-t-elle. On va être pénalisés !"

Des décisions devraient être prises mercredi 27 janvier lors du prochain Conseil de Défense.

 

(FREDERICK FLORIN / AFP)

Et les écoles? "Enseigner, ce n'est pas le métier des parents"

Alors que la menace d’un troisième confinement semble se préciser, reste la question des écoles : vont-elles rester ouvertes ? Au Royaume-Uni comme au Portugal, les écoles sont fermées. En France, 64 structures scolaires ont fermé leurs portes, ainsi que 371 classes. Mais pour le premier ministre Jean Castex, il faudrait « une situation gravissime pour fermer les écoles ».
Reportage de Grâce Leplat

 

 

Devant la grille de cette école, les parents attendent que sonne la fin des cours. Un rituel dont pourrait se passer ce père de quare enfants: Il est pour la fermeture des établissements scolaires, "vu le contexte, je crois que chacun doit de donner de lui même, même si c'est dur". Pour lui, s'occuper des enfants reste compatible avec le télétravail. Mais c’est inenvisageable pour cette maman, pour qui "clairement les écoles doivent tester ouvertes. Même sans travailler, avec quatre enfants, enseigner n'est pas notre rôle, et pour les enfants ce n'est pas la du tout même chose, c'est très perturbant". Malgré la menace du covid19, elle assure que le maintien des écoles ouvertes permet de garder un cadre. Pour cette autre mère de trois enfants en bas âge, c’est aussi éviter du stress aux enfants mais aussi aux parents: "C'est encore une réorganisation, mais les enfants ont besoin de stabilité, ça ne serait pas terrible. On l'a fait pendant une petite période mais ça ne peut pas être la norme tout le temps, ça n'est pas notre métier l'enseignement." A cause de la fermeture des écoles lors du premier confinement, 4 à 10% des élèves serait actuellement en situation de décrochage scolaire… Mais les enseignants craignent que ce chiffre ne soit sous-évalué.

 

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