Reportage Sud Radio de Clément Bargain
Didier tient une pépinière face à la Seine, dans une rue bloquée depuis lundi… L’heure est au premier bilan:
"L'activité est nulle pour moi, on perd 80% de ce qu'on doit faire. C'est énorme. De toute façon, ce sont toujours les petits qui trinquent" - Didier, pépiniériste
C’est tout le quartier du Châtelet qui est paralysé par les blocages d’Extinction Rebellion. Damien est serveur dans un restaurant juste en face des tentes et des bottes de foins installées par les manifestants. "On a des livreurs qui nous disent qu'ils ne viennent plus à Paris. Nous, on a des produits frais tous les jours. On fait quoi? On n'a plus rien, on est bloqués".
Avec les embouteillages, "cela pollue 10 fois plus"
Cinq jours de blocage: c'est est trop pour Eric, qui n’a quasiment pas travaillé de la semaine... Il ne mâche pas ses mots:
"Voir passer un camion avec un jet d'eau pour les dégager, ça me réjouirait presque. Nous, on espère avoir au moins un week-end normal pour pouvoir payer l'URSSAF le 15 octobre" - Eric
Si toute la zone est devenue piétonne, la circulation s’est densifiée dans les rues alentours. Michel et Fabienne habitent le quartier. Ils décrivent les encombrements, "avec tous les bus qui restent bloqués, les voitures", les embouteillages "monstrueux avec les gaz d'échappements qui continuent parce qu'ils mettent trois fois plus de temps à passer, du coup ça pollue 10 fois plus !"
Les blocages devraient continuer jusqu'à samedi. Les manifestants décideront ensuite en assemblée générale s’il poursuivent ou non le mouvement.